Semaine nationale de lutte contre le cancer, le 24 mars 2003

Discours de M. Jacques CHIRAC Président de la République à l’occasion de la semaine nationale de lutte contre le Cancer

Monsieur le Premier ministre, Madame et Monsieur les ministres, Mesdames, Messieurs,

J’ai souhaité qu’une mobilisation nationale soit lancée contre le cancer et j’ai décidé de m’y engager personnellement.

Parce que le cancer tue. Parce que la science, la médecine, l’éducation, la prévention font beaucoup, peuvent beaucoup, presque tout, mais qu’elles ne viendront pas à bout de ce fléau sans unir leurs forces. Parce qu’il va falloir redoubler d’efforts.

Il nous faudra des moyens supplémentaires, une meilleure organisation, plus de coordination. Il nous faudra une volonté puissante, déterminée, inscrite dans la durée, une volonté prenant appui sur une prise de conscience nationale.

Le cancer plonge ses racines dans nos modes de vie : nous devrons les faire évoluer. Il est souvent pris trop tard : nous devrons le dépister systématiquement et plus tôt. L’accès aux soins reste insuffisant : chacun en France devra pouvoir bénéficier des meilleurs soins, avec les meilleures chances de guérison.

Le cancer nous concerne tous. Il cause de terribles ravages. Pourtant, il demeure largement un tabou et, trop souvent, nous le regardons comme une fatalité.

Plus de 700 000 de nos concitoyens sont actuellement en cours de traitement. Près de 300 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.

Avec 150 000 décès par an, le cancer est la première cause de mortalité avant l’âge de 65 ans. Au cours des dix dernières années, il a fait autant de victimes que le conflit le plus meurtrier de notre histoire, autant de victimes que la première guerre mondiale, un million et demi de personnes.

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