Davos, le 26 janvier 2005
Discours, par visio-conférence, de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, devant le Forum économique mondial de Davos
Monsieur le Président,
Merci pour votre accueil et pour votre indulgence. J’y suis très sensible. En ce début d’année en effet, j’avais souhaité avec beaucoup de plaisir, vous rencontrer et dialoguer avec vous sur cet enjeu de solidarité dont dépend l’avenir même de la mondialisation.
Les conditions météorologiques difficiles, malgré tous les efforts faits par les autorités compétentes, celles du Forum et celles de la Suisse, ne m’ont malheureusement pas permis de rejoindre Davos et croyez bien que je le regrette vivement. Et je remercie tous les organisateurs du Forum Economique Mondial qui ont bien voulu que je m’adresse à vous par télé-conférence.
Première catastrophe naturelle majeure du vingt-et-unième siècle, le raz-de-marée qui vient de ravager l’Océan Indien est un révélateur de l’état de notre monde.
L’ampleur de la tragédie humaine, comparée à d’autres catastrophes récentes en Europe, en Amérique du Nord, au Japon, met en évidence le fossé qui sépare les riches et les pauvres face aux risques de notre planète. Car les pauvres n’ont pas les moyens de se protéger physiquement, et encore moins financièrement, contre les dangers de l’existence.
L’ampleur des destructions nous rappelle la fragilité de l’humanité face à la nature. Elle engage notre civilisation urbaine et technicienne à davantage d’humilité, de respect, de responsabilité.
L’organisation de l’aide aux régions dévastées souligne que, face à des défis d’une telle dimension, seule une réponse internationale coordonnée est efficace.