A l’ONU, New York, le 23 septembre 2003

Discours de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, à l’ouverture de la 58ème Session de l’assemblée générale des Nations Unies

Majesté, Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement, Monsieur le Président de l’Assemblée générale, Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies, Mesdames, Messieurs,

Sergio VIEIRA de MELLO était l’honneur des Nations Unies. Tombé le 19 août avec ses collaborateurs, il restera dans nos mémoires. Dédions cette session à ce grand serviteur du monde et de la paix.

Les Nations Unies viennent de traverser l’une des épreuves les plus graves de leur histoire. Le respect de la Charte, l’usage de la force ont été au coeur du débat. Engagée sans l’autorisation du Conseil de sécurité, la guerre a ébranlé le système multilatéral.

Cette crise assumée, notre organisation reprend sa marche en avant. Car c’est avant tout dans cette enceinte, creuset de l’ordre international, qu’il nous revient d’exercer notre responsabilité à l’égard du monde et devant les générations futures.

Dans un monde ouvert, nul ne peut s’isoler, nul ne peut agir au nom de tous et nul ne peut accepter l’anarchie d’une société sans règle. Il n’y a pas d’alternative aux Nations Unies. Mais pour répondre aux défis d’aujourd’hui, ce choix fondamental, exprimé par la Charte, exige une profonde réforme de notre organisation.

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Le multilatéralisme est essentiel, car il assure la participation de tous à la gestion des affaires du monde. Il garantit la légitimité et la démocratie, tout particulièrement lorsqu’il s’agit de décider du recours à la force ou d’édicter des normes universelles.

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