Communiqué de la Présidence de la République concernant les conclusions du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) sur les effets du réchauffement climatique.

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PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE


Paris, le vendredi 6 avril 2007.

COMMUNIQUE


Le Président de la République a pris connaissance avec attention et préoccupation des dernières conclusions du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui détaillent les conséquences déjà perceptibles et la gravité des effets à venir du réchauffement climatique.

Ces conclusions confirment la nécessité et l'urgence d'une mobilisation encore accrue de tous les pays en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, et tout particulièrement des grands pays émetteurs de gaz à effet de serre, y compris les pays émergents, dans le cadre multilatéral de la convention-cadre sur les changements climatiques, du Protocole de Kyoto et de l'accord qui doit être conclu en 2009 au plus tard pour la période post- 2012.

La France, avec l'Union Européenne, est mobilisée. Elle appelle l'ensemble des pays à endosser l'objectif de division par deux des émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici 2050. Le Conseil européen des 8 et 9 mars dernier a décidé une réduction des émissions de gaz à effet de serre avec pour l'Union l'objectif d'une diminution de 20 % des émissions d'ici 2020. Cet engagement pourrait s'élever à 30 % si les autres pays industrialisés suivent cet exemple.

Limiter le réchauffement à moins de 2°C est possible. Cela suppose une révolution des modes de vie et des modes de production, au bénéfice de tous. Cette nouvelle croissance écologique passe par le renforcement des économies d'énergies et le développement des énergies à faible contenu de carbone et donc non émettrices de gaz à effet de serre à travers le monde. Elles permettront de préserver notre environnement sans obérer la prospérité économique et le progrès social indispensables à nos sociétés. Chacun peut et doit agir : pouvoirs publics, entreprises, associations et citoyens.

Les conclusions du GIEC confirment aussi le besoin de solidarité internationale et la nécessité d'examiner de nouvelles modalités de financement pour aider les pays les plus pauvres à s'adapter aux conséquences du changement climatique.

Le Président de la République rappelle que la lutte contre le changement climatique est l'une des urgences absolues de notre temps. Elle conditionne la survie de l'humanité et notre capacité à transmettre aux générations futures un environnement préservé.