Compte rendu de l'entretien avec le prix Nobel de la Paix 2006.

Entretien de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, avec M. Muhammad Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006.

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Compte rendu du Porte-parole



Palais de l'Elysée - Paris le 16 décembre 2006.


Le Président de la République a reçu pour un entretien ce samedi après midi le Professeur Yunus, accompagné des représentants de la Grameen Bank, Prix Nobel de la Paix pour l'année 2006.

En accueillant le Professeur Yunus, le Président de la République a chaleureusement félicité le nouveau Prix Nobel de la Paix pour son action visionnaire contre la pauvreté et en faveur des plus démunis dans le monde. Il a salué le succès d'une idée ambitieuse et généreuse fondée sur une intuition simple et économiquement rationnelle.
M. Jacques Chirac a rappelé qu'en inventant le micro-crédit, et en créant la Grameen Bank, le Professeur Yunus avait démontré qu'en pariant économiquement sur leur volonté, et leurs capacités, les plus pauvres devenaient les acteurs de leur propre libération. C'est cette utopie concrète que le jury du Prix Nobel distinguait aujourd'hui avec éclat en honorant le "banquier des pauvres" et la Grameen Bank.

Le Président de la République a rappelé que la France menait une politique très active de micro-crédit. La France avait pris l'initiative de réunir en juin 2005, à Paris, une conférence sur la micro-finance et plaidait inlassablement dans les forums et enceintes internationaux, comme l'Union européenne, les Nations unies et le G8, pour son développement et son rayonnement . Le micro-crédit a avait connu des succès remarquables au Bangladesh et en Asie. Il fallait étendre cette initiative à d'autres continents, et notamment à l'Afrique.

Le Président de la République a souhaité que l'attribution de ce Prix Nobel soit l'occasion d'un nouvel élan donné aux réflexions sur le financement du développement. La France s'était engagée à consacrer 0.7% de son PIB à l'aide au développement. Les seuls financement budgétaires des Etats ne suffiraient pas à lutter contre la pauvreté. Il fallait trouver d'autres voies. C'est pourquoi la France, en créant une contribution de solidarité sur les billets d'avions pour lutter contre les grandes pandémies, au travers d' une facilité d'achat de médicaments-UNITAID- faisait le pari des mécanismes innovants de financement.

Le Président de la République, M. Jacques Chirac, et le Professeur Yunus ont indiqué qu'une des voies d'avenir était le partenariat avec le secteur privé. Le Président de la République et le Professeur Yunus sont convenus que les objectifs du Millénaire n'auraient une chance d'être atteints que par l'alliance de l'imagination, de la générosité et de l'audace économique et sociale en faveur, et au service, de la dignité de l'homme grace à ces nouveaux instruments de financement et de micro-crédits .


Le Président de la Républqiue et le Professeur Yunus sont convenus d'amplifier ces efforts pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion.






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