Interview du Président de la République accordée à " CNN " (Extraits).

Interview du Président de la République accordée à " CNN " (Extraits).

Imprimer - Accéder à l'article principal / texte intégral

Paris, le lundi 18 septembre 2006.



(...)

QUESTION - Monsieur le Président, vous avez parlé du Moyen-Orient. Les troupes françaises sont arrivées cette semaine avec des chars au Sud Liban. Ils sont en train de se déployer à l'heure actuelle. A votre avis, et de façon réaliste, que peuvent faire ces troupes françaises ? Est-ce qu'elles peuvent empêcher le Hezbollah ou Israël de s'attaquer ?

LE PRESIDENT - D'abord, la France n'est pas seule. Vous parlez des troupes françaises, mais les principales nations européennes sont présentes dans la FINUL réorganisée et renforcée. Mais les Européens ne sont pas seuls non plus. Nous avons, en particulier, la plupart des pays asiatiques, musulmans ou non musulmans, y compris la Chine. Nous avons également la Russie. Et l'ensemble de cette communauté internationale est tout à fait déterminée à assumer les fonctions que la FINUL rénovée doit exercer. C'est-à-dire s'assurer qu'il n'y ait pas d'attaque des uns vis-à-vis des autres et réciproquement. Et que le gouvernement libanais, par ses forces, puisse assumer son autorité sur la totalité de son territoire, dans la mesure où il n'y pas d'Etat libre et indépendant si le gouvernement démocratiquement élu n'exerce pas son autorité sur l'ensemble de son territoire. Ce qui donne une vocation naturelle au Hezbollah à s'exprimer dans le cadre d'un parti politique, dans le cadre de l'action politique. Mais ce qui exclut l'existence de milices. C'est l'un des problèmes qui doivent être résolus.

QUESTION - Et sur la question justement du Liban, Monsieur le Président, certains de vos partenaires européens pensent que le France a tort de ne pas inclure la Syrie dans l'équation, de prendre ses distances par rapport à la Syrie. Serait-il possible, à votre avis, d'avoir un dialogue avec les Syriens ? Ils sont partie-prenante de plain pied dans ce qui ce passe au Liban, n'est-ce pas ?

LE PRESIDENT - Nos amis européens, enfin ceux auxquels vous faites allusion, je comprends parfaitement leur motivation. Peut-être n'ont-ils pas tout à fait une expérience suffisante des rapports avec la Syrie. La France en a toujours eus, mais n'a pas toujours été payée de retour.





.
dépêches AFPD3 rss bottomD4 | Dernière version de cette page : 2006-09-18 | Ecrire au webmestre | Informations légales et éditoriales | Accessibilité