Message du Président de la République à l'occasion du colloque "La dignité humaine : un droit inaliénable"

19 mai 2001

Défendre la dignité humaine dans notre pays, c'est enfin rejeter fermement le racisme et la xénophobie. Nos sociétés sont de plus en plus ouvertes au dialogue des cultures. Dans le cas de la France, cette diversité est le fruit d'une longue tradition d'accueil et d'asile. Mais la même évolution s'observe aujourd'hui dans tous les pays d'Europe, y compris ceux qui, jusqu'à une époque récente, ignoraient l'immigration.

Il est particulièrement important que nous sachions accompagner cette évolution, en France comme dans le reste de l'Union européenne. Même si l'Europe a trop connu les dangers du racisme pour s'abandonner à la xénophobie, des tensions peuvent toujours naître de l'inquiétude face à l'avenir, ou du sentiment d'être laissé à l'écart. Il revient aux responsables politiques et aux représentants des grands courants de pensée de prendre en compte ces craintes et de savoir y répondre. Il revient à l'ensemble du corps social de demeurer vigilant. Il n'y a pas d'accommodement possible lorsque la tolérance et le respect de l'autre sont en jeu.

Le combat pour la dignité ne s'écrit pas seulement au présent, pour faire entrer les grands principes de notre tradition humaniste dans l'organisation concrète de notre société. Il doit aussi anticiper l'avenir et contrôler l'émergence de nouveaux risques pour l'individu, que ce soit dans le domaine de la protection de l'environnement, de la sécurité alimentaire ou des biotechnologies. Celles-ci donnent à l'homme les moyens d'intervenir sur son propre patrimoine génétique. Elles appellent la mise en oeuvre d'une nouvelle démarche éthique pour prévenir le risque de graves dérives.





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