Intervention télévisée du Président de la République à l'occasion de la fête nationale

Intervention télévisée de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, à l'occasion de la fête nationale

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Palais de l'Élysée, le mardi 14 juillet 1998

P. POIVRE D'ARVOR - Monsieur le Président, bonjour.

LE PRÉSIDENT - Bonjour.

P. POIVRE D'ARVOR - Interview au cours de laquelle, avec Arlette CHABOT, nous allons essayer de répondre au maximum de questions que se posent les Français, des questions concrètes qui sont le chômage, la semaine des 35 h

Cela fait beaucoup de questions, bien sûr, et on va essayer d'y répondre un peu plus rapidement qu'à l'habitude, en trois quarts d'heure, si cela est possible, disons au fond en une mi-temps, avec des passes assez courtes.

Parce qu'il est assez clair que vous êtes un petit peu, comme tous les Français, sur un petit nuage, 36 heures après la victoire de l'équipe de France de Football. A votre avis, comment Aimé JACQUET est-il arrivé à ce après quoi les politiques courent ass

LE PRÉSIDENT - Il a une grande compétence, naturellement, ce qui lui a permis d'arriver à ce résultat. Mais je crois aussi parce qu'il incarne un peu le Français dans ce qu'il a de meilleur, sérieux, déterminé, humain, pr

QUESTION - Est-ce qu'à votre sens, c'est un facteur, cette victoire, tout ce qui s'est passé autour de la Coupe du monde, c'est un facteur de cohésion sociale, d'intégration ou bien est-ce que, comme certains le disent, c

LE PRÉSIDENT - Je crois qu'un peuple a besoin, à un certain moment, de se retrouver, de se retrouver ensemble, autour d'une idée qui le rend fier de lui-même. Et au fond, cette victoire a montré la solidarité, la cohésion

A. CHABOT - Monsieur le Président, vous prolongez ZIDANE, DJORKAEFF, qui sont les nouvelles idoles et puis incarnent cette France un peu plurielle. Est-ce que c'est un coup de pouce à l'intégration, un coup de frein au ra

LE PRÉSIDENT - Vous savez, la France -historiquement- a une origine plurielle. Nous revendiquons en permanence nos origines judéo-chrétiennes, latines, le fait que nous descendons des Gaulois, ce qui n'a rien à voir, nous

QUESTION - Alors, on disait justement que les Français sont heureux, on les a vus prendre le drapeau, s'embrasser. On dit même que c'est assez semblable à la Libération, c'est donc un moment fort. Est-ce qu'à votre avis d

LE PRÉSIDENT - D'abord, nous avons donné l'image d'une France qui gagne et d'une France qui gagne ensemble, et cela c'est extraordinairement porteur. Une France qui, pour une fois, s'éloigne des mesquineries, des querelle

QUESTION - Vous avez souvent dit que votre rêve, au fond, si vous aviez été joueur en tout cas, aurait été d'être goal : c'est-à-dire l'ultime rempart. Aujourd'hui, on a envie de vous demander : à quoi sert exactement le

LE PRÉSIDENT - Vous savez il faut d'abord se référer à nos institutions, à notre culture, à notre tradition démocratique et républicaine. Le rôle du Président de la République, c'est d'abord d'incarner les institutions et

QUESTION - En fait c'est l'ultime rempart ?

LE PRÉSIDENT - Oui. Le rôle du Président, c'est aussi de défendre les intérêts de la France. Ses intérêts à moyen et long terme, lorsqu'il s'agit de son évolution, de son adaptation intérieure aux problèmes de demain et p

QUESTION - Vous nous disiez, il y a un an, je souhaite que la cohabitation -qui démarrait alors- soit constructive. Alors, Monsieur le Président, est-ce qu'elle est constructive, et comment ?

LE PRÉSIDENT - C'est ainsi que je la veux et c'est ainsi que je la vis. Il ne peut pas y avoir, à mon avis, sauf une crise politique majeure due à des événements imprévisibles ou exceptionnels, il ne peut pas, il ne doit

QUESTION - Et vous ne vous marchez jamais sur les pieds, il n'y a pas d'obstacles ?

LE PRÉSIDENT - Il peut y avoir tel ou tel incident, d'ailleurs volontaire ou non, mais globalement, je n'ai pas le sentiment que l'image que donne la France à l'extérieur, c'est ce qui est important de voir, soit une ima

QUESTION - Il n'y a pas de raison qu'elle n'aille pas jusqu'à son terme ?

LE PRÉSIDENT - Cela, c'est l'Histoire qui le dira.

QUESTION - Le Gouvernement est apprécié par les Français, en tout cas c'est ce que disent les sondages, davantage que le précédent que vous aviez nommé. La croissance retrouvée y est certainement pour quelque chose, mais

LE PRÉSIDENT - D'abord la croissance, cela ne fait aucun doute. C'est un phénomène européen. Je dis européen parce que ce n'est pas vrai dans l'ensemble du monde. Nous avons une crise préoccupante en Asie, qui peut avoir

QUESTION - Le chômage baisse quand même depuis plusieurs mois maintenant...

LE PRÉSIDENT - Le chômage des jeunes et le chômage global.

QUESTION - Mais globalement, quand même ?

LE PRÉSIDENT - Mais le chômage de longue durée a tendance à augmenter, et c'est ce qui est plus inquiétant, et donc je pense que nous devrions faire un effort particulier pour réduire le chômage de longue durée. Car, je l

QUESTION - Et vous pensez que c'est ce Gouvernement qui a trouvé enfin la bonne clé pour faire baisser le chômage ?

LE PRÉSIDENT - Le Gouvernement a sa responsabilité mais il faut savoir que, dans le domaine économique et notamment international, c'est comme un grand paquebot, ça ne vire pas comme une barque, et par conséquent la situa

QUESTION - On parle de la répartition des fruits de la croissance ; vous parlez de réduction du déficit : est-ce qu'il faut aller encore plus loin que ne le fait aujourd'hui le Gouvernement, qui fixe un objectif de 2,3 %

LE PRÉSIDENT - Je crois que la France a de grands atouts, qu'elle a des handicaps, et parmi ces handicaps il y a une certaine facilité à dépenser de l'argent, sans d'ailleurs toujours contrôler l'efficacité de la dépense.

Je crois effectivement que nous devons lutter contre cette tendance, sans aucun doute réduire les déficits plus encore car avec 2,3 % nous serons encore parmi les moins bons de l'Union européenne. Je le crois. Et deuxièmement il faut diminuer -c'est tout

QUESTION - Alors, justement, Lionel JOSPIN avait promis pendant sa campagne qu'il baisserait la TVA. Est-ce que cela vous paraît être la bonne piste, la priorité en ce qui concerne la réduction justement des pressions fis

LE PRÉSIDENT - Cela, c'est un problème qui concerne le Gouvernement. Ce qui est sûr - on ne peut pas entrer aujourd'hui dans le détail - c'est que la pression fiscale dans notre pays doit être diminuée, sinon c'est un han

QUESTION - On parlait du chômage et de la baisse du chômage. Hier les 35 heures... Alors on connaît les réserves que vous avez formulées à plusieurs reprises à l'égard de la loi....

LE PRÉSIDENT - ... C'est cela, sur les modalités...

QUESTION - Est-ce qu'au fond il n'y a pas un côté positif ? Les négociations vont s'engager un peu partout dans les branches professionnelles, dans les entreprises, elles permettront peut-être d'introduire souplesse ou fl

LE PRÉSIDENT - Je souhaite effectivement que les négociations se développent, car j'ai une conception de la vie sociale dans notre pays qui passe par le développement de la concertation et la diminution des affrontements,

QUESTION - Le Gouvernement est revenu sur un certain nombre de dispositions notamment sur les allocations familiales. Est-ce que, à votre avis, cela va dans le bon sens ? Et par ailleurs, est-ce que vous trouvez que l'on

LE PRÉSIDENT - Je ne sais pas ce que vous appelez la famille traditionnelle. Ce que je sais, c'est que la famille est et reste la cellule de base de la société, celle où l'on acquiert les qualités nécessaires pour assumer

QUESTION - Sur l'AGED..., sur les femmes qui travaillent, le retour dont on parle : tout cela vous parait intéressant ?

LE PRÉSIDENT - N'entrons pas dans le détail. Il faut aller plus fort, plus loin, plus vite dans le renforcement des moyens permettant à la famille de se développer et de jouer tout son rôle dans la société, qui est essent

QUESTION - Alors, Monsieur le Président, le Gouvernement se trouve face au dérapage des dépenses de santé. Il n'est pas le premier. Aujourd'hui vous dites : "le plan JUPPE était insuffisant, il fallait aller plus loin si

LE PRÉSIDENT - Vous savez, la Sécurité sociale c'est le bien de tous, et tous les Français y sont attachés, naturellement. J'ai toujours dit, dès mon élection, que j'étais le garant de la Sécurité sociale. Elle était en m

QUESTION - A condition peut-être d'y mettre des formes.

LE PRÉSIDENT - Oui, probablement.

QUESTION - Alors, pour parler de l'évolution du Gouvernement à propos de la famille, notamment sur l'affaire des allocations familiales, il y a un autre domaine où on a l'impression que le Gouvernement change un peu, c'es

LE PRÉSIDENT - Oui, je suis tout à fait sensible à ce qui est fait dans le domaine de la sécurité. Je ne parle pas de la Corse, où j'approuve complètement la politique qui est suivie, il faut aller jusqu'au bout. Il n'est

Vous savez, il y a à la fois l'insécurité qui est probablement, avec le chômage, la principale préoccupation de nos compatriotes. Et il y a le sentiment d'insécurité qui est également psychologiquement grave. Et puis, il y a l'incivilité qui se développe

Alors il faut lutter avec beaucoup de fermeté -cela ne se fera pas du jour au lendemain- contre cette dérive. Il faut d'abord punir. Moi j'ai réuni pour de longs entretiens d'une part des maires de villes difficiles, de toutes origines politiques, et de m

QUESTION - Et globalement, une meilleure éducation civique, dans la famille, comme à l'école...

LE PRÉSIDENT - ...oui aussi, une éducation civique à l'école, nous en parlerons peut-être. Et enfin il faut avoir une coordination, qui s'est beaucoup améliorée mais qui doit être encore renforcée, une coopération entre l

QUESTION - Vous pensez que le Gouvernement est sur le bon chemin ?

LE PRÉSIDENT - Je crois que nous sommes effectivement, pour le moment, sur le bon chemin, avec un certain nombre de difficultés auxquelles nous sommes confrontés, qui tiennent à toutes sortes de dérapages que nous voyons

QUESTION - Et sur l'éducation ?

LE PRÉSIDENT - Dans tous les cas, pour ma part, je considère que c'est, indépendamment des problèmes économiques et de leurs conséquences en matière de chômage, la préoccupation qui doit être la préoccupation essentielle

QUESTION - Sur l'éducation, la société française vous paraît-elle adaptée au monde moderne ?

LE PRÉSIDENT - On critique toujours beaucoup notre éducation, et il y a probablement lieu de critiquer. Je constate que tous les responsables économiques sont unanimes pour dire qu'en France nous avons la meilleure format

Alors il faudrait se fixer quelques objectifs. Je ne parlerai pas de la gestion actuelle, naturellement, mais je parle des objectifs dans dix ans, quinze ans. Pour les rythmes scolaires, il faut arriver à ce que les enfants travaillent le matin pour les d

QUESTION - Et cela permettrait justement aux étrangers de parler peut-être davantage le français ?

LE PRÉSIDENT - Et cela permettrait de réimplanter le français en Europe.

QUESTION - Un problème qui n'est toujours pas réglé est celui des sans-papiers. Est-ce que le Gouvernement a trouvé un équilibre en réglant des cas difficiles et en refusant de régulariser tout le monde ou est-ce que, à v

LE PRÉSIDENT - Dans ce domaine, je suis un peu critique, non seulement à l'égard de la situation actuelle, mais de la situation depuis longtemps. Je crois que l'essentiel, c'est de prendre une position et de s'y tenir. Il

Alors, il faut dire : " voilà, nous ne pouvons pas naturellement laisser tout le monde entrer chez nous, voilà les limites à ne pas franchir et voilà les mesures que nous appliquons pour que ces limites ne soient pas franchies ". Et ne plus changer de pos

Il faut avoir une réglementation et s'y tenir, et à mon avis, cette réglementation doit être ferme. Vous parlez de régularisation : c'est très bien ; s'il y a des gens qui doivent être régularisés, qu'ils le soient ! Je sais bien qu'il faut avoir une gest

QUESTION - Sur la Justice maintenant. Vous nous aviez donné l'impression, il y a un an et demi, d'être très désireux de voir couper le cordon ombilical entre le pouvoir et le Parquet. Et vous donnez le sentiment, au fil d

LE PRÉSIDENT - Il y a en France, naturellement, une très bonne Justice. Elle a des défauts, et ces défauts il faut les corriger. D'où l'idée d'une grande réforme de la Justice, portant sur plusieurs années, que j'ai lancé

Le premier volet, c'est avoir une Justice plus rapide, moins chère, plus proche et cela suppose une réforme importante des procédures et une augmentation des moyens mis à la disposition de la Justice.

Le deuxième volet, c'est le renforcement des garanties du justiciable. Ce qui suppose une réforme des procédures pénales et l'affirmation claire des Droits de l'Homme et de la présomption d'innocence. Nous sommes un pays qui aime donner des leçons en mati

Le troisième volet, c'est l'indépendance et la responsabilité des juges. Indépendance et responsabilité. Car l'indépendance des juges ne doit pas être acceptée, et elle est nécessaire bien entendu, que si par ailleurs les juges sont responsables. Et je ne

QUESTION - Et parfois, vous trouvez que l'on est à deux doigts d'un gouvernement des juges ?

LE PRÉSIDENT - On est, en tous les cas, souvent à deux doigts de la mise en cause des principes constitutionnels relatifs aux Droits de l'Homme.

QUESTION - Alors puisque l'on parle de la présomption d'innocence, est-ce que la mise en cause et la mise en examen de Roland DUMAS, Président du Conseil constitutionnel, vous paraît nuire à la sérénité de cette instituti

LE PRÉSIDENT - Dans l'état actuel des choses, l'institution fonctionne. Pour M. Roland DUMAS, il y a ce qui relève de la justice, je n'ai pas de jugement à porter. Il y a ce qui relève de sa conscience, je n'ai pas non pl

QUESTION - Autre grande réforme : la modernisation de la vie politique. Vous l'avez souhaitée au lendemain des élections régionales et cantonales. Vous avez consulté, reçu des spécialistes et puis les élus, les Français.

LE PRÉSIDENT - D'abord, je n'ai pas terminé ma réflexion. Ensuite, le Gouvernement réfléchit également. Je me suis d'ailleurs longuement entretenu tout récemment avec le Premier ministre et nous avons décidé de nous en en

QUESTION - Il faudrait qu'il y ait un filet de sécurité...

LE PRÉSIDENT - Il faut ou retirer le filet de sécurité ou établir un filet de sécurité pour les autres. Ce qui est sûr c'est que ceci rend difforme la représentation nationale. Cela la déforme. Le manque de femmes et le m

Deuxième élément, il faut plus de proximité et d'efficacité. Au fond, l'administration est trop omnipotente, et omniprésente. Il faut qu'elle comprenne et que petit à petit les réformes soient mises en oeuvre, pour moins contraindre et davantage aider aus

QUESTION - Tout le monde dit cela depuis 30 ans...

LE PRÉSIDENT - Oui, c'est vrai vous avez raison, mais il ne faut pas pour autant se décourager. On a tout de même fait des progrès : la décentralisation a été un progrès. Elle est inachevée, mais c'est un progrès et de ce

QUESTION - Les décisions sur les réformes engagées, car effectivement le Gouvernement en a édifié un certain nombre. Sur le cumul des mandats, par exemple, allez-vous faire en sorte que cela ne soit pas bloqué au Sénat ?

LE PRÉSIDENT - Ne rentrons pas dans le détail. Je suis favorable à la réglementation du cumul des mandats. Alors ensuite, est-ce qu'il faut un mandat, deux mandats... c'est une discussion au Parlement mais je suis favorab

QUESTION - Vous étiez favorable aussi à la modification du mode de scrutin aux Européennes. Comment avez-vous été obligé de faire marche arrière. Est-ce aussi un revers pour vous ?

LE PRÉSIDENT - Vous savez, c'est un problème. Moi, je me suis prononcé il y a plus d'un an pour ce scrutin de circonscription. Mais j'ai toujours dit que c'est un problème qui concerne le Parlement, les partis politiques

QUESTION - Un dernier mot sur la prescription. Quand est-ce qu'un Président de la République nous dira, par exemple un 14 juillet, qu'il est favorable au quinquennat et qu'éventuellement il peut se l'appliquer à lui-même,

LE PRÉSIDENT - D'abord, ce n'est pas un problème personnel puisque, comme vous le dites, il appartient au Président ensuite de dire si oui ou non il se l'applique à lui-même. Simplement, c'est une réforme très lourde de c

Une des caractéristiques de l'exception française, c'est que chaque fois qu'il y a quelque chose qui ne va pas, on veut changer les institutions, si bien que nous sommes le pays qui a connu le plus grand nombre de constitutions de toute l'histoire du mond

QUESTION - Alors, on parle en ce moment beaucoup de ce qui rassemble les Français, notamment grâce au football. Mais il y a un sujet qui va sans doute à nouveau les diviser dans les semaines qui viennent, c'est l'Europe e

LE PRÉSIDENT - C'est une affirmation un peu caricaturale. La France que nous avons vue dans la rue le 12 juillet au soir, était à la fois une France moderne, une France, j'en suis sûr, européenne, (d'ailleurs tous les son

QUESTION - Et ce discours, vous êtes obligé de le tenir à vos amis du RPR qui se partagent beaucoup, ils contestent parfois vos décisions, votre ligne de conduite.

LE PRÉSIDENT - Mais c'est normal ! C'est ça aussi la discussion, je ne conteste à personne le droit d'avoir des idées différentes des miennes, je dis simplement que je ne détermine pas mes idées par rapport à celles des a

QUESTION - Philippe SEGUIN a l'air un peu moins européen que vous, vous ne désespérez pas de le ramener à votre raison ?

LE PRÉSIDENT - Je n'ai strictement aucune leçon à donner à quiconque pour ce qui concerne les formations politiques. Ni à mes amis du RPR, ni au Président du RPR que j'approuve, que je respecte et qui est un de mes amis d

QUESTION - Mais quand même quand on voit une divergence sur l'euro, il y en a eu sur la justice, le RPR a l'air d'avoir des divergences avec vous ?

LE PRÉSIDENT - Je vais vous dire quelque chose, Mme Arlette CHABOT, vous avez commencé par la constatation du grand mouvement qui a rassemblé les Français, parce qu'ils se sont sentis tout à coup forts, unis, respectés ;

Je regardais en coin de temps en temps l'ensemble des diplomates qui étaient là. Tous les diplomates sont dans la tribune. Je voyais à la fois leur intérêt, leur regard particulièrement appréciateur sur notre armée et au-delà, sur notre pays. Descendant l

QUESTION - Il n'y aura pas toujours du soleil, il n'y aura pas toujours des 14 juillet...

LE PRÉSIDENT - Espérons que cela durera le plus longtemps possible.

QUESTION - Quels conseils quand même vous donneriez à l'opposition, c'est important, qui est aujourd'hui un peu sonnée, désorientée qui est atomisée ? Pensez-vous qu'il faut qu'elle s'unisse, qu'elle aille vers une fusion

LE PRÉSIDENT - Dans une démocratie, il doit y avoir une majorité forte et une opposition forte. Pour ce qui concerne l'opposition, d'abord elle ne sera forte que si elle est unie. Alors, les modalités de cette union lui a

QUESTION - Pour l'instant on ne le sent pas venir.

LE PRÉSIDENT - Cela va venir, sans aucun doute. Troisièmement, il est nécessaire d'avoir une harmonie -dans nos institutions parce qu'elles sont ainsi- complète entre l'opposition et le Président de la République qui est

QUESTION - On parlait tout à l'heure de l'identification de la France, à cette équipe plurielle. Il est donc, plus que jamais hors de question de passer des alliances selon vous, avec le Front national et tout débat sur l

LE PRÉSIDENT - Sur les alliances, vous connaissez mon point de vue, je n'ai pas besoin de le répéter. Sur la préférence nationale, c'est un débat qui a fait couler beaucoup d'encre, qui a provoqué beaucoup de passions, de

Deuxièmement, il y a les étrangers, qui sont en situation irrégulière et ceux là il faut les expulser. Alors, je sais bien que c'est plus vite dit que fait. Mais nous devons non seulement avoir un système qui nous permet de sanctionner et d'expulser, avec

QUESTION - A l'instant on vient d'entendre quelques frémissements du côté de l'arrivée de l'équipe de France. Vous avez vous-même votre petit Footix.

LE PRÉSIDENT - J'en suis très fier. C'est Michel PLATINI qui me l'a donné. On a beaucoup parlé de ce mondial. Il ne faut pas oublier qu'il n'est pas sorti du chapeau par un coup de baguette magique.

QUESTION - C'est-à-dire que vous y étiez pour quelque chose.

LE PRÉSIDENT - C'est surtout le Comité d'organisation : Michel PLATINI, le regretté Fernand SASTRE, qui pendant six ans ont travaillé et qui ont remarquablement organisé les choses. C'est également tous les bénévoles, des

QUESTION - On a bien respecté les contrats, trois quarts d'heure, juste une mi-temps, le quatrième arbitre nous donne quand même les deux minutes de prolongation nécessaire pour vous demander à vous qui êtes au fond l'ent

LE PRÉSIDENT - La France a des forces. Elle a de l'intelligence, une culture, un humanisme qui font d'elle, un pays respecté dans le monde. Elle a une position géographique, elle a une formation professionnelle, je l'ai d

Je voudrais juste dire une chose : vous l'avez vu, il s'est passé quelque chose, depuis quelques jours, la France a retrouvé ce qu'elle a de meilleur dans ses racines. Vous avez ici, trois mille cinq cents ou quatre mille jeunes, tout cela parce que Didie

P. POIVRE D'ARVOR - On va vous laisser rejoindre Aimé JACQUET. Nous avons entendu beaucoup de cris "JACQUET, Président", alors il faut peut-être que vous alliez vous inquiéter de la situation.

Je vous remercie beaucoup au nom d'Arlette CHABOT de France 2 et de TF1 de nous avoir accueillis pendant ces cinquante minutes.

LE PRÉSIDENT - Merci beaucoup.





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