L'évolution statutaire de la Polynésie française.

Chronologie de 1842 à 1996 :

Les modifications en cours :

La révision constitutionnelle
La loi constitutionnelle du 28 mars 2003 relative à l'organisation décentralisée de la République réécrit entièrement le titre XII de la Constitution, consacré aux collectivités territoriales.

Les territoires d'outre-mer deviennent des collectivités d'outre-mer, inscrites nominativement dans la Constitution. Leur appartenance à la République est donc solennellement réaffirmée. Une liste des compétences régaliennes de l'Etat est également inscrite dans la Constitution.

Parmi les possibilités nouvelles ouvertes par cette révision, les collectivités locales d'outre-mer pourront, sous le contrôle de l'Etat, participer à l'exercice de ses compétences régaliennes, sous réserve du principe d'égalité des garanties des libertés publiques.

Comme les autres collectivités territoriales, les collectivités d'outre-mer bénéficient de la consécration du droit de pétition et du référendum décisionnel local, ainsi que de l'inscription dans la Constitution du principe de subsidiarité.

La loi organique

Une loi organique fixant le nouveau statut de la Polynésie française a été présentée pour avis à l'Assemblée de Polynésie française et sera soumise au Parlement à l'automne. Ce statut conforte les acquis des précédentes lois statutaires et permet à la Polynésie française d'affirmer sa personnalité et ses intérêts propres au sein de la République.

Le projet de loi prévoit que le Territoire devient un "pays d'outre-mer", qui "se gouverne librement et démocratiquement". L'assemblée pourra voter des lois du pays, qui seront soumises à un contrôle juridictionnel particulier exercé par le Conseil d'Etat.

L'Etat transfère à la Polynésie française certaines compétences, notamment en matière de droit civil et de droit du travail. La collectivité pourra prendre des mesures en faveur de sa population dans les domaines de l'emploi et de la protection du patrimoine foncier. Ses compétences en matière de relations internationales seront élargies.

Le fonctionnement des institutions demeurera, pour l'essentiel, celui défini par la loi organique de 1996. Le rôle et les compétences des communes sont réaffirmés et renforcés.