POINT DE PRESSE DE MONSIEUR JACQUES CHIRAC

PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

ET DE MONSIEUR KOFI ANNAN

SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES

A L'ISSUE DE LEUR ENTRETIEN

palais de l'elysée - jeudi 19 février 1998

LE PRESIDENT : Le Secrétaire général des Nations Unies, Monsieur Kofi ANNAN, part demain matin pour une mission extrêmement difficile et importante, et j'ai tenu à lui apporter, naturellement, tout le soutien de la France, de même d'ailleurs que l'ensemble du monde lui apporte aujourd'hui son soutien. Et j'espère que, grâce à lui, la sagesse et la raison l'emporteront.

J'appelle en tous les cas l'Irak à accepter les propositions qui lui seront faites par le Secrétaire général de l'ONU car ce sont en réalité les propositions de la Communauté internationale tout entière et je sais que Monsieur Kofi ANNAN fera de son mieux pour préserver la paix.

M. KOFI ANNAN : Comme vous l'a dit le Président, je pars demain matin pour l'Irak et j'espère que je suis en position de convaincre le Président Saddam HUSSEIN d'accepter les propositions que je vais lui faire et d'éviter qu'il y ait une frappe militaire.

QUESTION : Les propositions que vous allez présenter au Président irakien sont-elles basées principalement sur la proposition française par rapport aux sites présidentiels ? Vous pouvez un peu nous expliquer ?

M. KOFI ANNAN :On a eu un accord entre les cinq permanents sur des idées que je peux apporter avec moi mais je ne vais pas rentrer dans les détails, vous comprenez bien.

QUESTION : (Inaudible)

M. KOFI ANNAN : J'espère que l'on peut avoir un accord que le Conseil de Sécurité acceptera sans problème.

QUESTION : Est-ce que vous considérez que vous disposez d'assez de moyens de manoeuvre pour négocier ?

M. KOFI ANNAN : Absolument, j'ai tout ce qu'il me faut.

QUESTION : Est-ce que c'est une mission de négociation ou seulement pour poser un ultimatum ?

M. KOFI ANNAN : Merci.