Compte-rendu de l'entretien téléphonique entre M. Jacques CHIRAC, Président de la République et M. Kofi ANNAN, Secrétaire général des Nations Unies.

Le jeudi 17 août 2006.

Le Président de la République s'est entretenu le 17 août au téléphone avec M. Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies, de la situation au Proche-Orient. Il lui a confirmé que la France prendrait sa part au renforcement de la FINUL prévu par la résolution 1701 du Conseil de sécurité.

Il a rappelé que la mission, les règles d'engagement et les moyens de cette force doivent encore être précisés, de même que la répartition des contingents qui doit refléter l'engagement de toute la communauté internationale.

Dans l'immédiat, l'armée libanaise doit pouvoir se déployer au Sud du pays. Le soutien que devra lui apporter la FINUL, comme le prévoit la Résolution 1701, sera évidemment essentiel pour assurer que ce déploiement s'effectue rapidement.

En premier lieu, le Président de la République a annoncé au Secrétaire Général des Nations Unies que la France était prête à maintenir son dispositif aérien et maritime au large du Liban qui, avec 1 700 hommes, a permis notamment, depuis le début de la crise, le soutien de la FINUL.

Pour répondre aux besoins urgents du déploiement de l'armée libanaise, le Président de la République a d'autre part annoncé que la France, qui est déjà présente dans les rangs de la FINUL, doublera immédiatement sa contribution actuelle, avec l'envoi d'environ 200 hommes, portant ainsi son contingent à 400 hommes. Cette proposition sera présentée lors de la réunion organisée à New York ce soir.

Le Président de la République a par ailleurs déclaré au Secrétaire Général que la France était prête à assumer le commandement de la FINUL élargie.

Au-delà de cette première urgence, les discussions à New-York devront permettre de confirmer la disposition des Etats à contribuer au renforcement de la FINUL, afin de la mettre en mesure de remplir l'ensemble des missions que lui a assignées le Conseil de Sécurité.