Photo : Premier Conseil des ministres du gouvernement de M. de Villepin.

Le Président de la République, a réuni le Conseil des ministres au Palais de l'Elysée, le mercredi 5 juillet 2006.

A l'issue du Conseil, le service de presse de la présidence de la République a diffusé le communiqué suivant :

PROJET DE LOI :


- Convention internationale relative au contrat de transport de marchandises en navigation intérieure -

Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant la ratification de la convention de Budapest relative au contrat de transport de marchandises en navigation intérieure (CMNI), faite à Budapest le 22 juin 2001 et entrée en vigueur le 1er avril 2005.

La convention de Budapest crée pour la première fois un régime juridique propre aux transports de marchandises par voie fluviale, seul mode de transport à n'être pas régi par un instrument international. La convention a été élaborée sous l'égide de la Commission Centrale pour la Navigation du Rhin (CCNR), de la Commission du Danube et de la Commission Economique pour l'Europe des Nations Unies (CEE-ONU).

Cette convention permet à la France et à ses entreprises de navigation fluviale de participer pleinement au développement de ce mode de transport à l'échelle européenne. Son essor, dont témoigne la forte augmentation du trafic fluvial ces dernières années, procède du souci partagé en Europe de stimuler l'utilisation d'un mode de transport économe en énergie et alternatif à la route.

DECRETS :

- Compétences dévolues en qualité d'ordonnateurs secondaires aux premiers présidents et procureurs généraux de la cour d'appel -

Le garde des sceaux, ministre de la justice, a présenté un décret relatif aux compétences dévolues en qualité d'ordonnateurs secondaires aux premiers présidents et procureurs généraux de la cour d'appel.

Le décret du 24 mai 2004. a mis fin à la singularité de l'organisation comptable qui faisait des préfets les ordonnateurs secondaires des dépenses des juridictions judiciaires. La gestion par ces derniers des moyens de fonctionnement des juridictions ne paraissait compatible ni avec le principe constitutionnel d'indépendance des magistrats, ni avec la responsabilisation des gestionnaires de programme prévue par la loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de finances.

La nouvelle nomenclature comptable, applicable à compter du 1er janvier 2006, conduit à imputer sur le titre V relatif aux dépenses d'investissement, des opérations inscrites antérieurement sur le titre III, ce qui dépossède les chefs de cour d'une partie des compétences que leur avait transférées le décret du 24 mai 2004, pour les redonner aux préfets.

Le décret soumis au Conseil des ministres permet donc d'éviter que les changements intervenus dans la nomenclature comptable de l'État ne conduisent à une remise en cause des compétences respectives des préfets et des chefs de cour en matière d'ordonnancement des dépenses et des recettes du budget du ministère de la justice.

- Institut français du pétrole -

Le ministre délégué à l'industrie a présenté un décret portant statuts de l'Institut français du pétrole.

Ce décret définit les nouveaux statuts de l'Institut français du pétrole (IFP) qui a été transformé en établissement public à caractère industriel et commercial par la loi de programme du 13 juillet 2005.

Il définit les principes de gouvernance et de fonctionnement de l'IFP en prenant comme modèle ceux des établissements de recherche qui lui sont comparables, tout en maintenant certaines spécificités liées à sa mission de valorisation industrielle des résultats des recherches effectuées en son sein.

- Prospection recherche et exploitation des substances minérales ou fossiles contenues dans les fonds marins -

Le ministre délégué à l'industrie a présenté un décret relatif à la prospection, à la recherche et à l'exploitation des substances minérales ou fossiles contenues dans les fonds marins du domaine public et du plateau continental métropolitains.

Ce décret simplifie la réglementation applicable en instaurant une procédure unique d'autorisation, à la place des trois procédures de délivrance du titre minier (concession ou permis de recherche), d'autorisation des travaux et d'occupation du domaine public. Une seule enquête publique, au lieu de deux, sera effecutée.

Cette simplification de procédure s'accompagne d'un renforcement des procédures de concertation préalable aux décisions et des modalités de suivi de l'activité, qui tiennent compte des enjeux liés au milieu marin.

COMMUNICATIONS :

- La mise en œuvre du plan national santé environnement -

Le ministre de la santé et des solidarités et la ministre de l'écologie et du développement durable ont présenté une communication relative à la mise en œuvre du plan national santé environnement.

Annoncé par le Président de la République en janvier 2003 et élaboré sous l'autorité des ministres en charge de la santé, de l'écologie, du travail et de la recherche, le plan national santé environnement (PNSE) a été adopté le 21 juin 2004 pour une durée de cinq ans. Il s'inscrit dans le cadre des orientations de la Charte de l'environnement et de la stratégie européenne de l'Organisation Mondiale de la Santé.

Le plan national et les plans régionaux, qui seront en place sur l'ensemble du territoire cette année, ont permis des améliorations significatives dans les domaines de l'eau, des substances chimiques, de la qualité de l'air intérieur, de la pollution atmosphérique, du bruit, de l'amiante ou des risques émergents. L'état d'avancement précis de ces plans est disponible sur les sites Internet des ministères (www.ecologie.gouv.fr et www.sante.gouv.fr). Les résultats suivants peuvent être mis en avant.

1.- Pour garantir un air et une eau de bonne qualité

2.- Pour prévenir les pathologies d'origine environnementale

3.- Pour mieux protéger les populations sensibles et informer le public :

Un comité d'évaluation réunissant experts et parties prenantes a été installé en juin pour estimer l'impact à mi-parcours du plan et proposer dès 2007 d'éventuelles réorientations du PNSE.


- Le plan d'avenir pour la pêche -

Le ministre de l'agriculture et de la pêche a présenté une communication sur le plan d'avenir pour la pêche.

Les pêches maritimes françaises qui occupent le 3ème rang en Europe derrière l'Espagne et le Danemark, emploient directement 25 000 personnes et indirectement plus de 100 000, notamment dans l'industrie agro-alimentaire, pour un chiffre d'affaires d'environ 1800 millions d'euros. La production française couvre 15 % des besoins nationaux des consommateurs et de son industrie de transformation.

1. - Soucieux de renforcer ce secteur d'activité essentiel à l'économie des territoires côtiers de métropole et outre-mer, le Gouvernement a pris des mesures concrètes pour garantir la durabilité de la ressource et la rentabilité des entreprises :

2.- Le Gouvernement a en parallèle élaboré, en lien avec l'ensemble des acteurs du secteur, un plan d'avenir pour la pêche qui donne de nouvelles perspectives au secteur. Ce plan comporte plusieurs avancées majeures :


- Le bilan de la session parlementaire -

Le ministre délégué aux relations avec le Parlement a présenté une communication sur le bilan de la session parlementaire 2005-2006.

Cette session a donné lieu à une activité législative particulièrement dense, qui confirme le dynamisme et la détermination avec lesquels le Gouvernement met en œuvre les orientations fixées par le Président de la République. L'essentiel des 45 lois adoptées met en œuvre des réformes de fond. Trois orientations ont été privilégiées : améliorer la vie quotidienne des Français, apporter des solutions concrètes à la crise des banlieues et développer une politique volontaire au service de nos succès économiques et sociaux.

  1. Quatre textes majeurs portent l'ambition d'améliorer la vie quotidienne des Français : ils concernent la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre des mineurs, la réforme de la protection de l'enfance, la réforme du droit des successions et des libéralités et l'engagement national pour le logement.
    Autre enjeu de premier plan pour la vie quotidienne, la sécurité figure également au cœur des préoccupations du Gouvernement et de sa majorité. La loi relative à la lutte contre le terrorisme et portant dispositions diverses relatives à la sécurité et aux contrôles frontaliers, la loi relative au traitement de la récidive des infractions pénales ainsi que la proposition de loi relative à la prévention des violences lors des manifestations sportives complètent le dispositif mis en place depuis 2002.
  2. Les solutions concrètes à la crise des banlieues de novembre 2005 ne relèvent pas que du domaine judiciaire. Le Gouvernement et le Parlement ont réagi immédiatement à cette crise. C'est le sens de la loi pour l'égalité des chances et de celle relative à l'accès des jeunes à la vie active en entreprise. Les efforts portent sur l'emploi, l'éducation et la lutte contre les discriminations. Deux autres textes, qui confortent le principe d'intégration, complètent ces mesures : la loi relative à l'immigration et à l'intégration et la loi relative au contrôle de la validité des mariages.
  3. Trois textes mettent en œuvre une politique volontaire dans le domaine social : les lois relatives à l'égalité des chances, au volontariat associatif et à l'engagement éducatif ainsi qu'à l'égalité salariale entre les hommes et les femmes.
  4. La loi de finances pour 2006 est la première à avoir été adoptée sous l'empire de la LOLF. Le budget pour 2006 accorde la priorité au désendettement et à l'augmentation du pouvoir d'achat de nos concitoyens.

  5. La loi de financement de la sécurité sociale a préservé, pour sa part, l'équilibre de notre système de santé.
  6. La préparation de l'avenir a fait l'objet de trois textes : la loi d'orientation agricole, la loi de programme sur la recherche et la loi relative au droit d'auteur et aux droits voisins dans la société d'information. L'environnement a bénéficié d'un effort particulier qui s'est traduit par la loi de programme relative à la gestion des matières et des déchets radioactifs, la loi relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire et la loi relative aux parcs nationaux et parcs naturels marins.

L'activité parlementaire a été très dense, qu'il s'agisse du travail législatif, du contrôle de l'action du Gouvernement ou des travaux des commissions d'enquête et des missions d'information. 45 lois ont été adoptées, dont 12 d'origine parlementaire. 3 307 amendements ont été adoptés à l'Assemblée nationale et 2 505 au Sénat. 11 débats, nombre sans précédent, ont été organisés dans chaque assemblée sur des thèmes importants, tels que la politique énergétique, la situation créée par les violences urbaines, la préparation des Conseils européens ou bien le contrôle de l'application des lois.

Dans les mois à venir, des textes majeurs seront débattus dès la rentrée de septembre, notamment les projets de loi relatifs à la réforme de la justice, au secteur de l'énergie, à la participation des salariés aux bénéfices des entreprises et à la prévention de la délinquance.

MESURES D'ORDRE INDIVIDUEL:

Le Conseil des ministres a adopté les mesures individuelles suivantes :

Sur proposition du Premier ministre :

Sur proposition du ministre d'État, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire :

Sur proposition de la ministre de la défense :

En outre, ont été adoptées diverses mesures d'ordre individuel relatives à la nomination, à la promotion, à l'affectation et à l'admission dans les 1ère et 2ème sections d'officiers généraux de la gendarmerie nationale, de l'armée de terre, de la marine nationale, de l'armée de l'air, du service de santé des armées et de la délégation générale pour l'armement.

Sur proposition du garde des sceaux, ministre de la justice :

Sur proposition du ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer :

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En outre, le Conseil des ministres a prononcé, sur proposition du ministre d'État, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire, la dissolution du conseil municipal de la commune de MONTAILLEUR (Savoie).