Lettre de condoléances de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, à la suite du décès du Professeur Jean Bernard.

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Paris, le 21 avril 2006


Monsieur le Professeur,


C'est avec une grande tristesse que je viens d'apprendre le décès de votre père, le Professeur Jean Bernard. Je vous présente, ainsi qu'à votre sœur Antoinette et à votre frère Dominique, mes sincères condoléances et je m'associe à votre peine.

Avec votre père, notre pays perd un grand médecin et un esprit pionnier. Fondateur d'une discipline, l'hématologie, professeur exemplaire et véritable chef d'école pendant plusieurs décennies, il a permis de remporter des victoires décisives dans le combat contre la leucémie et participé activement à l'essor de la cancérologie. La recherche médicale, et notamment la recherche médicale hospitalière qu'il a inspirée et incarnée, doivent beaucoup à ce médecin d'exception.

La France perd aussi une figure de la Résistance, un sage et un grand humaniste. De sa volonté d'apaiser la douleur des enfants malades et l'angoisse de leurs parents au rayonnement qu'il a su donner au Comité consultatif national d'éthique, le Professeur Jean Bernard aura fait vivre le principe moral essentiel, démontré par la médecine du sang, que chaque être humain est unique au monde, irremplaçable, différent de tous les autres et de ceux qui l'ont précédé.

Je vous prie de croire, Monsieur le Professeur, à l'assurance de mes sentiments très attristés.


Jacques CHIRAC


Monsieur Olivier BERNARD
Professeur de Medecine