LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Paris, le 24 novembre 2005

La création prochaine d'une Fondation France-Israël est une heureuse nouvelle pour tous ceux qui sont attachés à l'amitié entre nos deux pays.

Lors de ma rencontre avec le Premier Ministre israélien, en juillet dernier, je lui avais exprimé mon vif espoir qu'une telle fondation puisse voir le jour. Entre la France et Israël existe en effet une relation unique où la dimension humaine est essentielle. Il n'est besoin, à cet égard, que d'évoquer l'importance de la présence francophone en Israël, et celle en France d'une communauté juive qui est la troisième au monde.

Mais cette relation doit désormais franchir une nouvelle étape. Alors que les deux Etats mènent un dialogue régulier sur toutes les questions d'intérêt commun, alors que les liens économiques et culturels ne cessent de se renforcer, il n'existe pas encore, entre les opinions publiques et notamment les nouvelles générations de nos deux pays, cette connaissance réciproque et cette compréhension mutuelle qu'appellent la qualité et la richesse des liens noués depuis plus de 50 ans entre la France et Israël.

C'est donc avec une grande satisfaction que j'accueille le lancement prochain de la Fondation. Avec elle, l'action des pouvoirs publics trouvera un prolongement dans les deux sociétés, dissipant les stéréotypes et les incompréhensions qui s'installent trop souvent. Elle accompagnera et amplifiera les initiatives qui fleurissent déjà dans tous les domaines de la vie économique, culturelle, universitaire et scientifique pour donner corps à l'amitié entre les deux pays.

J'exprime donc tous mes encouragements à celles et à ceux qui vont mettre en oeuvre ce grand projet de Fondation, laquelle devrait voir le jour au printemps 2006. D'ores et déjà, je suis heureux de lui accorder mon haut patronage.

Jacques CHIRAC