Mahajanga.

Troisième ville de Madagascar après Antananarivo et Tamatave, Mahajanga ou Majunga (population estimée : entre 165 000 et 250 000 habitants) se trouve à 560 km au Nord Ouest de la capitale, dans la région du Boina. Ville cosmopolite, dont le nom viendrait du swahili et signifierait " Cité des fleurs ", elle a connu ses heures de gloire sous la royauté Sakalava, première dynastie de Madagascar avant les Merina et la plus puissante au XVIIIIème siècle. Son port était déjà en 1745 un carrefour actif du commerce international (exportation de riz, de zébus, de cire, de pierres précieuses et des esclaves) avec l'Arabie, l'Afrique, l'Asie, l'Europe et l'Amérique. De ce fait, sa population forme un " melting pot " de gens venus de l'extérieur de l'île (notamment Indiens, Comoriens et Zanzibarites), qui se sont mêlés aux Sakalaves, premiers habitants du Boina, mais aussi aux migrants de l'intérieur du pays, Merina des Plateaux et Tsimihety venus cultiver les terres d'une plaine alluviale fertile.

Mahajanga n'a toutefois pas réussi à devenir le premier port de la Grande Ile, rang que lui a ravi Tamatave, en partie à cause de l'ensablement de l'estuaire de la rivière Betsiboka et de l'absence de quai, qui obligent les navires à mouiller au large et à utiliser des chalands pour le transfert à terre des marchandises. En revanche, Mahajanga demeure le premier port de pêche de Madagascar.

Actuellement, les principales activités de la ville sont :

Tête de pont de la conquête française de l'île en janvier 1895, Mahajanga, ville à majorité musulmane, recensait fin 2004 une communauté française de près de 1800 immatriculés dont 40% de doubles-nationaux. Le Consulat Général de France à Antananarivo y est représenté par une Chancellerie détachée. La mairie de Mahajanga, longtemps dirigée par un de nos compatriotes, M. Claude PAGES, est depuis les élections municipales de novembre 2003 administrée par M. Andriamianina RAHAMEFY, ancien directeur pour Mahajanga du groupe TIKO.

La France y conduit trois types d'actions :