LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Paris, le 03 juin 2005


Madame,

J'ai appris avec horreur l'assassinat de Samir Kassir. Les mots manquent pour qualifier ce crime révoltant. Je le condamne avec la plus grande fermeté.

Au cours des drames que son pays a traversés, votre mari avait incarné l'esprit de liberté qui est consubstantiel au Liban lui-même. Aussi est-ce la liberté des Libanais qu'on a voulu atteindre au moment précis où ils ont reconquis le droit de choisir leur destin.

Au cours de sa carrière de journaliste et d'écrivain, Samir Kassir s'était acquis un respect unanime par son courage et son talent. La France, où il avait fait ses études et dont il avait la nationalité, ressent douloureusement sa disparition tragique.

Pour ma part, je rends hommage à l'homme et à son action et je m'incline devant sa mémoire. Tout doit être fait pour que les auteurs de cet attentat terroriste soient découverts et punis.

Dans cette épreuve, je vous présente, ainsi qu'aux enfants et à toute la famille de Samir Kassir, mes sincères condoléances et vous assure de toute ma compassion.

Je vous prie de recevoir, Madame, l'assurance de ma profonde sympathie. et de ma sincère amitié dans cette dramatique et si cruelle épreuve.

(mention manuscrite)

Jacques CHIRAC


Madame Samir KASSIR