Commémorer les 150 ans de musique de la Garde républicaine, c'est célébrer l'histoire exceptionnelle d'une formation qui, composée à l'origine de quelques trompettes, a acquis aujourd'hui une renommée internationale.

La modeste fanfare placée en 1848 sous la direction du trompette-major Paulus n'a cessé de se développer : orchestre d'harmonie dès le Second Empire, elle se dote en 1947 d'un orchestre à cordes. Elle comprend depuis lors une centaine de musiciens, répartis en diverses formations.

Que seraient aujourd'hui nos manifestations officielles sans le roulement des tambours, sans les brillantes sonorités des cuivres ? Il convient de rendre hommage au professionnalisme de musiciens qui, en toutes circonstances, assurent leur service avec rigueur, précision, mais aussi beaucoup de brio.

Véritable ambassadeur en son genre, la Garde républicaine perpétue dans le monde entier les meilleures traditions de la musique militaire française. Elle n'hésite pas à aborder un large répertoire, qu'il s'agisse de Wagner qui lui valut un prix international dès 1867, de jazz ou de musique de films.

Je salue la parution d'un ouvrage très documenté qui, curieusement, manquait sur le sujet. Puisse-t-il contribuer à mieux faire connaître, s'il en est besoin, la mission à la fois institutionnelle et culturelle que remplit avec tant de panache la musique de la Garde républicaine.

Jacques CHIRAC