Rapport du groupe de haut niveau sur la révision à mi-parcours de la stratégie de Lisbonne

Bruxelles - Belgique, du 4 novembre au 5 novembre 2004.

Le Conseil européen de printemps, en mars 2004, a lancé la révision à mi-parcours, prévue en 2005, de la stratégie de Lisbonne. Conformément à ses conclusions, la Commission a constitué en avril dernier un groupe à haut-niveau chargé, d'ici au 1er novembre 2004, d'évaluer les résultats de ce processus et de formuler des propositions. Ce groupe, présidé par l'ancien Premier ministre néerlandais, M. Wim KOK, a rassemblé une douzaine d'experts représentatifs des milieux économiques, syndicaux et universitaires de l'Union européenne, dont Mme Anne-Marie IDRAC, ancienne ministre et Présidente de la RATP. Les travaux de ce groupe doivent aider la Commission européenne à préparer, dans le cadre de son rapport de printemps 2005, les propositions de révision de la stratégie de Lisbonne en vue du Conseil européen de mars 2005.

Le Conseil européen de Lisbonne de mars 2000 a assigné à l'Union un objectif ambitieux : devenir en 2010 " l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde ". Par exemple, la stratégie de Lisbonne fixe pour objectif un taux d'emploi de 70% de la population en âge de travailler et un taux d'investissement public et privé dans la R&D de 3% du PIB en 2010. Près de cinq ans plus tard, dans un contexte marqué par deux années de ralentissement économique, le processus a suscité une réflexion à l'échelle européenne sur la croissance et lancé une dynamique de réformes économiques et sociales parmi les Etats membres. Les résultats restent toutefois insuffisants, notamment en termes de taux d'emploi et de part du PIB consacrée à la R&D où l'Europe accuse un retard croissant.

Le groupe KOK a rendu son rapport le 3 novembre. Il estime que les objectifs de Lisbonne ne doivent pas être remis en cause, mais que les politiques doivent être mieux ciblées sur la croissance, l'emploi et la compétitivité. Il préconise dans cette perspective cinq orientations :

1. Réaliser l'économie de la connaissance

2. Parachever le marché intérieur

3 - Créer un climat favorable aux entrepreneurs

4 - Construire un marché du travail adaptable et intégrateur

5 - Travailler à un avenir soutenable du point de vue de l'environnement

Le rapport se conclut par un chapitre intitulé : faire fonctionner la stratégie de Lisbonne en : Pour alimenter ce processus, le Président de la République, le Chancelier allemand et les Premiers ministres espagnols et suédois ont, le 29 octobre 2004, adressé à leurs homologues une lettre commune dans laquelle ils soulignent le défi que constituent le vieillissement de la population et la place de la jeunesse dans la société européenne et appellent à l'élaboration d'un " Pacte européen pour la jeunesse " dans la perspective du prochain Conseil européen de printemps.

Novembre 2004 .