PROPOS DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DEVANT

LA PRESSE FRANCAISE

A LA RESIDENCE DE FRANCE EN JORDANIE

AMMAN, Lundi 8 février 1999

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QUESTION –

Monsieur le Président, qu'est-ce que vous retenez, tout d'abord, de cette journée des funérailles aujourd'hui ? Qu'est-ce qui vous a frappé le plus ?

le president

– D'abord, c'est le départ d'un sage et d'un homme de paix d'une région qui a besoin de paix. Ensuite, j'ai été frappé par l'excellente manière dont les institutions fonctionnent, ce qui est très important pour l'avenir. Le nouveau Roi a été désigné et attendu ici par tous avec sans aucun doute beaucoup de respectueuse amitié et affection. Cela augure bien de l'avenir. Enfin, j'ai eu l'occasion de le rencontrer. Je le connaissais déjà. Je l'ai vu plusieurs fois. Et je dois dire que c'est un Roi en qui, sans aucun doute, on peut mettre sa confiance. La France lui apportera son soutien.

question –

Quelle forme constituera ce soutien que la France compte apporter au Roi Abdallah ?

le president

– C'est un soutien comme la France l'a toujours apporté à la Jordanie, et plus encore demain qu'hier, qui est à la fois politique et économique et qui repose sur des relations permanentes de concertation sur tous les problèmes de la région, en particulier pour qu'ils soient traités au mieux des intérêts de la Jordanie.

question –

Le Roi va devoir affronter, dans les semaines qui viennent, beaucoup de problèmes : les élections israéliennes, la proclamation d'un Etat palestinien. Est-ce que vous pensez que, d'après votre rencontre, il vous a fait l'impression d'un homme qui était suffisamment armé pour gérer cela ?

le president

- Je n'ai aucun doute à ce sujet. Le Roi a les épaules larges et il assumera dans la continuité par rapport à ce que fût l'action de son père, le Roi Hussein, toutes ses responsabilités au mieux des intérêts de la Jordanie, de la région et de la paix. C'est ma conviction.