MESSAGE

Monsieur le Gouverneur,

Mesdames, Messieurs,

En ce premier anniversaire de la catastrophe du vol TWA 800, New York-Paris, dans lequel 47 de mes compatriotes ont trouvé la mort, je souhaite, en mon nom personnel et au nom de la France, m'associer à votre peine et au souvenir de toutes les personnes disparues.

Je tiens à ce que vous sachiez combien, en cette journée de recueillement, je me sens proche de vous. Je suis conscient de l'émotion qui vous étreint, alors que vous vous retrouvez sur ces lieux paisibles de la côte de Long Island, où déjà vous avez été rassemblés l'an dernier quelques jours après l'accident. Personne en France n'a oublié ces images poignantes des familles des victimes sur cette magnifique plage qui fait face à l'océan où, à quelques miles au large, s'est abîmé l'appareil. Tout au long de l'année qui vient de s'écouler, j'ai suivi personnellement les développements de l'enquête menée avec détermination par les autorités américaines. Ce drame, qui a frappé tant de familles américaines et d'autres nationalités européennes, des familles italiennes notamment, a été vécu dans notre pays comme un terrible moment.

Je souhaite dire à mes compatriotes que je continuerai d'apporter, en étroite coopération avec nos amis américains, la plus grande attention à l'enquête afin que toute la lumière soit faite sur le drame qui vous a tous frappés. C'est une absolue nécessité, d'abord dans le souci de respecter la mémoire de vos parents ou de vos enfants disparus, mais aussi afin de contribuer à améliorer la sécurité aérienne qui nous concerne tous.

Je remercie toutes celles et tous ceux qui, avec un dévouement et une disponibilité sans limite, ont uni leurs efforts afin d'identifier les raisons de ce drame.

En ces instants d'émotion et de souvenir, pensons ensemble, d'abord, à vos chers disparus. Je vous adresse, à toutes et à tous ici présents, à ceux qui n'ont pu se joindre à cette cérémonie, aux familles et parents restés en France, mes sentiments de solidarité dans la douleur qui est la vôtre. La France, en ce 17 juillet, partage votre peine. Elle est à vos côtés.

Jacques CHIRAC