Auschwitz-Birkenau (Oswiecim-Brzezinka).

Auschwitz-Birkenau (Oswiecim-Brzezinka)

Auschwitz - Birkenau (Pologne), le jeudi 27 janvier 2005.

Situés à une soixantaine de km de Cracovie, les camps d’Auschwitz-Birkenau (Oswiecim-Brzezinka) s’étendent sur près de 10km².

Il s’agit donc du plus grand des complexes concentrationnaires et l’un des plus connus avec son portail portant toujours l’inscription "Arbeit macht frei", et la "rampe" où les déportés débarquaient des trains.

Le premier camp (Auschwitz) a été créé à la fin de 1939 dans d’anciennes casernes autrichiennes (dont les bâtiments ont été, après la guerre, conservés et transformés en musée).

A partir de juin 1940, des détenus politiques, surtout polonais, y furent envoyés. En octobre 1941, fut entreprise la construction du camp de Birkenau, à 2 km du camp principal d’Auschwitz. Une même clôture électrique enserrait les deux camps placés au centre d’une zone qui, sur 40 km², avait été entièrement vidée de ses habitants.

Dès leur arrivée, hommes, femmes et enfants jugés inaptes au travail étaient dirigés vers les chambres à gaz. Leurs corps étaient ensuite incinérés dans des fours crématoires. Les autres travaillaient dans les usines situées à proximité, notamment IG Farbenindustrie, jusqu’à l’épuisement total.

Devant l'avance soviétique, les Allemands se sont efforcés de détruire les chambres à gaz et les fours crématoires et de transférer les déportés encore valides avant d’abandonner le camp. Il a été libéré par l’armée soviétique le 27 janvier 1945).

Les victimes, principalement juives, appartenant à 28 nationalités, ont été estimées à plus d’un million. Les registres du camp quant à eux mentionnent 500 000 prisonniers. Pour la France, près de 76 000 Juifs ont été déportés dont plus de 11 000 enfants. Près de 69 000 d'entre eux ont été déportés à Auschwitz, près de 900 à Kaunas, 4 000 à Sobibor dont certains ont été envoyés à Maïdanek. De tous ces déportés, 2 500 seulement sont revenus, soit 3% d'entre eux. Plus de 3 000 résistants ont été déportés à Auschwitz. Parmi ces derniers, seuls 969 sont revenus.

Le monument international d’Auschwitz, inauguré le 16 avril 1967, se trouve à l’extrémité ouest du camp, à proximité des fours crématoires, et évoque dans sa partie centrale la cheminée d’un four dominant un cimetière aux tombes bouleversées. La France a contribué par une souscription à l’édification du monument.

La France est plus particulièrement présente à Auschwitz-Birkenau par une exposition permanente inaugurée en 1979, rénovée en 2005, dans un des bâtiments d’Auschwitz et à Birkenau où une stèle est élevée à la mémoire des Françaises qui y sont décédées. A Auschwitz, le bâtiment est partagé avec la Belgique qui présente une exposition. Le Pavillon français d'Auschwitz inauguré par le Président de la République est un lieu dédié à la mémoire des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants qui furent déportés de France dans ce camp. L'exposition retrace la mémoire de cinq d'entre eux : Jean Lemberger (1924-1993), Sarah Beznos (1879-1943), Georgy Halpern (1935-1944), Charlotte Delbo (1913-1985) et Pierre Masse (1879-1942).

Un "Conseil international du Musée" est chargé depuis 1991 d’assister la direction du musée dans ses choix et décisions concernant le musée (expositions, publications, relations avec l’extérieur). Il est présidé par M. Wladyslaw Bartoszewski, ministre des affaires étrangères jusqu’en décembre 1995 et ancien déporté à Auschwitz.

Données de Janvier 2005.





.
dépêches AFPD3 rss bottomD4 | Dernière version de cette page : 2005-01-28 | Ecrire au webmestre | Informations légales et éditoriales | Accessibilité