Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G8 - Déclaration du G8 sur le commerce (Sea Island)

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(Traduit de l’anglais)

DECLARATION DU G8 SUR LE COMMERCE

Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement du G8 SEA ISLAND (ETATS-UNIS D'AMERIQUE) 8 AU 10 JUIN 2004

Nous avons aujourd’hui l’occasion de donner une impulsion stratégique à notre économie. Grâce à la relance de la croissance dans diverses régions combinée à une réduction générale des obstacles au commerce, nous pouvons approfondir, élargir et stimuler cette expansion économique.

La libéralisation du commerce est un facteur déterminant de la prospérité mondiale. C’est l’une des manières les plus efficaces pour générer de la croissance économique ; elle est porteuse d’un fort potentiel pour le développement et l’élévation des niveaux de vie.

Nous sommes attachés au système commercial multilatéral qui est le meilleur moyen de parvenir à une libéralisation plus importante et plus efficace du commerce et à des règles commerciales mondiales renforcées. L’OMC a joué un rôle crucial en faveur de la croissance mondiale et elle doit continuer à agir en ce sens. Le G8 est déterminé à accroître et renforcer la croissance, le développement et le potentiel de notre économie en obtenant des résultats ambitieux dans le cadre des négociations commerciales mondiales, le programme de développement de Doha de l’OMC. Nous jugeons encourageante la relance des négociations ces dernières semaines. En travaillant en coopération avec les autres membres de l’OMC, nous sommes résolus à progresser rapidement d’ici la fin de juillet pour achever les cadres sur les questions-clés qui permettront de mettre ces négociations de grande portée sur la voie d’une conclusion rapide et fructueuse. Nous demandons à tous les membres de l’OMC de travailler de manière constructive et rapide pour que nous puissions remplir notre engagement commun en ce qui concerne le programme de développement de Doha.

Notre tâche la plus urgente est de traiter les points-clés de la négociation qui sont les leviers du développement et de la croissance économiques : une réduction substantielle des subventions agricoles qui faussent le commerce et des obstacles à l’accès aux marchés ; une ouverture plus large des marchés au commerce des marchandises ; le développement du potentiel du commerce des services ; la modernisation et l’amélioration des règles douanières et des autres procédures pertinentes pour faciliter le commerce ; et le développement de tous les pays, en particulier des plus pauvres, au sein du système de l’OMC. Un consensus semble émerger sur la façon de progresser dans ces domaines. Nous devons faire en sorte de préserver des ambitions fortes et cohérentes dans tous les domaines tout en gardant à l’esprit les sensibilités de tous les membres.

Dans le domaine de l’agriculture, nous avons une occasion historique d’atteindre nos objectifs de Doha concernant une réforme agricole en profondeur comportant des règles renforcées et des engagements spécifiques sur les soutiens et les protections afin de corriger et de prévenir les restrictions et les distorsions sur les marchés agricoles mondiaux. La prochaine étape est d’arrêter d’ici juillet un cadre pour ces négociations globales sur toutes les formes de concurrence à l’exportation, le soutien interne et l’accès au marché. Les trois piliers des négociations agricoles doivent être traités de manière aussi ambitieuse. En ce qui concerne le coton, source de préoccupation particulière pour nos partenaires africains, il est entendu que cette question peut être traitée de manière ambitieuse dans le cadre des négociations agricoles, tout en travaillant parallèlement sur leurs aspects de développement avec les institutions financières internationales.

Des progrès dans le domaine de l’agriculture permettront d’avancer dans d’autres domaines-clés du programme de développement de Doha, notamment l’accord pour lancer des négociations sur la facilitation du commerce, ainsi que la poursuite de la libéralisation des échanges pour les produits industriels et les services, et le renforcement des règles de l’OMC. Il est particulièrement important que le programme de développement de Doha non seulement contribue au renforcement du commerce entre les pays développés et en développement, mais aussi encourage l’expansion du commerce Sud-Sud. L’ouverture des marchés et les réformes internes vont de pair et constituent le meilleur moyen de poursuivre l’intégration des pays en développement dans l’économie mondiale. Au fur et à mesure que nous avançons, nous devons faire en sorte que les pays les plus pauvres ne soient pas marginalisés, mais développent eux aussi leur capacité à participer au système commercial mondial. Nous reconnaissons que chaque pays doit avancer à son propre rythme vers cet objectif.

Il est essentiel que les pays en développement intègrent progressivement le commerce dans leurs politiques de développement et leurs stratégies de lutte contre la pauvreté pour leur permettre de s’intégrer dans l’économie mondiale, profitant ainsi davantage du système commercial multilatéral. Nous appelons tous les pays en développement à intensifier leurs efforts à cet égard et nous nous engageons à leur apporter notre ferme appui sous la forme d’assistance technique au renforcement des capacités commerciales.

Nous sommes résolus à mettre à profit l’occasion qui s’offre à nous de donner une impulsion stratégique à notre économie. C’est pourquoi nous demandons à nos ministres et à tous les membres de l’OMC de fixer définitivement les cadres de négociation d’ici juillet afin de relancer les négociations de l’OMC pour conclure rapidement le programme de développement de Doha.




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