Sotchi (2002).

Sotchi

Sotchi est situé sur les bords de la mer Noire. Bordée au nord-est, à l’est et au sud-est par les crêtes du Caucase, l’agglomération de Sotchi s’étire sur 145 km de côtes. La ville appartient à la région de Krasnodar, administrée par le gouverneur Alexandre Nikolaïevitch Tkatchev (41 ans), elle-même comprise dans le district fédéral sud à la tête duquel se trouve le représentant plénipotentiaire du Président, Victor Guermanovitch Kazantsev. Le maire de Sotchi, Leonid Arkadievitch Mostovoï, gère une ville qui compte actuellement 380 000 habitants. On y rencontre des nationalités variées : Russes, mais aussi Ukrainiens, Biélorusses, Arméniens, Géorgiens, Grecs, Estoniens... Le climat de la ville (300 jours de soleil par an) s’apparente à celui de la Méditerranée, avec son printemps précoce et son automne tardif. En juillet-août, la température de l’air oscille entre 23 et 38° C, tandis que l’eau est à 24 – 25°C.

L’histoire de Sotchi débute en 1838, date à laquelle fut fondé le “ fort Alexandrie ”, rebaptisé ensuite “ Navaguinski ”. Il s’inscrivait dans une ligne de défense côtière érigée au cours des guerres du Caucase dans les années 1830. Abandonné à la guerre de Crimée (1853-56), le fort, qui prit le nom de Dakhovski, fut ensuite reconstruit et transformé en bourgade en 1874. Ces appellations ont reproduit les noms des régiments stationnant sur place, ce jusqu’en 1896, lorsque naquit “ Sotchi ”, en référence à une rivière locale. Dès le début du XXème siècle, Sotchi grandit en devenant station balnéaire. Elle obtient le statut de ville en 1917. Deux périodes de construction intense sont à relever - les années 1930 et les années 1960.

L’industrie locale ne parvenant pas à faire face à la croissance urbaine, Sotchi importa d’Europe de nombreux matériaux, et la France n’est d’ailleurs pas étrangère à l’aménagement de la ville : la plupart des toits du vieux Sotchi sont recouverts de tuiles spéciales fabriquées dans une usine marseillaise. C’est notamment le cas d’une des plus anciennes maisons de la ville, à l’architecture originale, située à l’endroit le plus haut de Sotchi, sur une crête. Plusieurs riches personnalités, dont le prince Youssoupov, avaient leur propriété dans cette partie haute de la ville, rue Ordjonikidze. Près du boulevard Primorié, à la charnière des XIX et XXèmes siècles, les nouveaux établissements à la mode se donnaient des noms à consonance française : "Grand-Hôte", "Marseille", "Bellevue".

Sotchi est un port important. Mais la Sotchi moderne s’est développée en exploitant ses atouts touristiques. Les sources thermales de Matsesta sont réputées depuis des siècles pour leurs puissantes vertus curatives. Les centres de cure de la ville furent transformés en hôpitaux pour quelques 300 000 officiers et soldats qui y furent soignés pendant la deuxième guerre mondiale.

Le cadre naturel présente également un intérêt certain: un grand jardin botanique en centre ville (aménagé en 1890), le mont Akhoun (663m) avec sa tour panoramique, les chutes d’Agoursk, les falaises de l’Aigle, les grottes de Vorontsov et puis surtout l’immédiate proximité d’un parc national naturel à la riche végétation. Possibilités de ski dans les environs.

270 centres de cure et de repos, hôtels et autres agences de tourisme permettent d’accueillir de 60 000 à 100 000 estivants. L’accès peut se faire par terre, par mer et par air (cf. l’aéroport d’Adler). L’économie de la ville est axée sur les besoins de la station balnéaire : outre les secteurs proprement touristiques sont développées les industries du bâtiment et de l’agro-alimentaire. De même, l’offre éducative se tourne plus particulièrement vers ces domaines : université du tourisme, institut d’économie et des technologies de communication, institut de la mer, institut d’économie, de droit et de sociologie, instituts de recherche en thérapie physique, en horticulture etc.

La vie culturelle de Sotchi est développée, qui dispose de plusieurs théâtres et salles de concert, et propose de nombreux festivals (cinéma international, musique, fleurs...). Les ensembles de la Société Philharmonique figurent parmi les meilleurs de l’ex-URSS et sont assez connus à l’étranger. La ville possède ses propres studios de télévision et retransmet programmes moscovites et locaux ; elle compte également divers cinémas et musées ou centres d’expositions. La maison du dramaturge russe du XIXème N. Ostrovski, par exemple, s’y trouve et est ouverte au public.

Sotchi est jumelée avec Menton depuis 1966.





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