Tanger

Tanger, par sa position géographique exceptionnelle, a joué un rôle de premier plan dans le développement économique et intellectuel du Maroc.
Au début du 19ème siècle, Tanger est devenue une véritable place maritime, commerciale et financière. Ces particularismes historiques, diplomatiques, commerciaux et financiers, ajoutés à sa position sur le détroit, réservaient à Tanger un sort singulier dans le concert des marchandages, convoitises et accords des puissances européennes.
La perspective du statut international commença à se profiler dès 1904. Il se précisa après le Traité du Protectorat et le Traité de Versailles dont les articles 141 et 146 concernaient le Maroc. Ce statut fut fixé en 1923 à Paris entre la France, l'Angleterre et l'Espagne. D'autres puissances européennes vinrent s'adjoindre aux accords.
Ce statut qui prévalut jusqu'à l'indépendance du Maroc (1956) ne connut pas de bouleversements majeurs si l'on excepte la période de la 2ème Guerre Mondiale qui permit à l'Espagne de l'abolir à son profit. A la fin du conflit, en 1945, il fut rétabli comme par le passé.
Aujourd'hui, plusieurs projets visent à en faire un pôle de développement pour toute l'économie marocaine : création de zones industrielles, infrastructures de transport, station de traitement des eaux et lancement du port Tanger Méditerranée.
Situé au croisement de routes maritimes majeures, le port de Tanger-Méditerranée sera implanté sur le détroit de Gibraltar, à 35 km à l'Est de Tanger et à 15 km de l'Europe. Il comprendra lors de sa mise en service, programmée début 2007 :
· Un port en eau profonde, développant les activités conteneurs, TIR, céréales, marchandises générales et passagers,
· Une zone franche logistique de 98 ha à Oued R'mel, destinée à l'entreposage des marchandises et à une transformation légère/contrôle de qualité,
· Des zones franches industrielles situées dans la région de Tanger- Tétouan qui cibleront principalement des industries de production à vocation export,
· Une zone "duty free"/commerciale de 125 ha à Fnideq,
· Une zone touristique de 190 ha près de Fnideq,
· Des infrastructures de connexion :
- Une liaison autoroutière reliant l'autoroute du Nord (Rabat-Tanger) au port
- Une liaison ferroviaire reliant Tanger au Port
Le coût total est estimé à 11,65 milliards de dirhams, (1,07 milliard d'euros), y compris les infrastructures de transport liées et les zones franches.
La maîtrise d'ouvrage a été confiée à l'Agence Spéciale de Tanger Méditerranée (ASTM), société anonyme au capital public placée sous l'autorité de la Caisse de Dépôt et de Gestion, en liaison avec le ministère de l'équipement et du transport.
Le groupe Bouygues a été déclaré adjudicataire du contrat de construction de la tranche 1 du port de Tanger Méditerranée. Celle-ci est relative aux ouvrages de protection, aux remblais, aux opérations de dragage et de déroctage et à la construction d'une partie des terre-pleins du port. Le contrat a été signé en juin 2003.