Les relations franco-marocaines - (2003)

Les relations franco-marocaines

Fès, Tanger, Rabat (Maroc) - du 9 octobre au 11 octobre 2003

Nos relations bilatérales ont connu un nouvel élan depuis la visite d'Etat du Président de la République au Maroc (19-20 juillet 1995), suivie par celle du Roi Hassan II en France (6 et 7 mai 1996). La célébration en 1999 du "Temps du Maroc en France" a particulièrement souligné la qualité de nos liens. C'est dans ce cadre que le Roi Hassan II fut l'hôte d'honneur de la France le 14 juillet 1999, quelques jours avant sa mort. Son successeur, Mohammed VI, a effectué sa première visite d'Etat à l'étranger dans notre pays (19-22 mars 2000). Il a inauguré la place Mohamed V en présence du Président de la République et du Roi du Maroc devant l'Institut du Monde Arabe à Paris le 20 décembre. Le Président de la République s'est par ailleurs rendu au Maroc dans le cadre d'une tournée maghrébine le 2 décembre 2001.
Le cadre européen :
Le Maroc souhaite obtenir "plus que l'association et moins que l'adhésion" au sein de l'Union européenne. Le Maroc a ainsi transmis en décembre 2002 à Bruxelles un "non papier" sur le "statut avancé'" comprenant plusieurs propositions concrètes. Le Maroc insiste moins sur l'Union douanière que sur le renforcement du dialogue politique, l'association
aux programmes communautaires et le dialogue des cultures.
Les rencontres des Chefs de gouvernement :
Le principe d'une rencontre franco-marocaine au niveau des Chefs de Gouvernement a été arrêté lors de la visite en France de Hassan II en mai 1996. Ces rencontres annuelles ont permis de rapprocher notre dialogue politique de celui que nous entretenons avec nos partenaires européens les plus proches, et de fixer les orientations de la coopération bilatérale. La première rencontre s'est tenue à Rabat en décembre 1997 (IIème rencontre à Paris en octobre 1998 ; IIIème rencontre à Fès en novembre 1999 ; IVème rencontre à Paris en mai 2001).

Relations bilatérales :
Ambassadeurs : Hassan ABOUYOUB (novembre 1999) ; Frédéric GRASSET (janvier 2002)
Relations financières :
- 682 M€ d'encours moyen terme COFACE (en forte baisse depuis 1998)
- Le Maroc est classé en catégorie 4 sur 7 de primes par l'OCDE
- La dette extérieure du Maroc est en nette diminution passant de 100% du PIB en 1990 à 36% en 2002
- La France est le premier créancier du Maroc (13% de l'encours)

Coopération culturelle, scientifique et technique :
- Nouvelle Convention de coopération culturelle, scientifique et technique signée le 25 juillet 2003.
- Crédits d'interventions du ministère des Affaires Etrangères (DGCID) :
30 M€ (196,5 MF) en 2001
- Réseau culturel : 7 Instituts et 3 Annexes, 1 Alliance Française et un Centre d'Etudes en Sciences Humaines et Sociales
- 27 établissements scolaires relevant de l'AEFE (en comptant 4 Offices Scolaires et Universitaires Internationales - OSUI).
- Agence Française de Développement: les engagements du groupe AFD au Maroc dépassent aujourd'hui 1 Milliard € , ce qui range le Maroc à la première place des bénéficiaires de l'agence. Le niveau d'intervention de l'AFD a été porté en juillet dernier de 150 à 300 M€ sur la période 2004-06.
- Montant des cofinancements accordés dans le cadre des crédits de la coopération décentralisée : 1,86 M€ (12,2 MF) pour la période 1995 - 2002.
- L'aide française au Maroc représente pour l'année 2001 168 M€ au titre de l'Aide Publique au Développement (APD) et 26 M€ via MEDA.
La IVème rencontre des Chefs de gouvernement qui s'est tenue à Paris le 3 mai 2001 a été l'occasion d'examiner la rénovation de notre partenariat autour de cinq axes prioritaires :
1) l'environnement institutionnel de l'activité économique
2) l'éducation et la formation
3) le soutien aux PME-PMI
4) la mobilisation des acteurs non-gouvernementaux
5) l'implication des Marocains de France.
La Vème rencontre franco-marocaine des Chefs de Gouvernement qui s'est tenue au Maroc les 24 et 25 juillet 2003 s'est inscrite dans la perspective de la visite au Maroc du Président de la République prévue du 9 au 11 octobre 2003. Elle a permis de réaffirmer notre solidarité à l'égard du Maroc, durement éprouvé par les attentats de Casablanca du 16 mai dernier. Le séminaire intergouvernemental a adopté une déclaration commune qui, pour la première fois, comporte un véritable programme d'action destiné à répondre concrètement aux attentes du Maroc dans le domaine de " la modernisation économique et de la politique de proximité " :
· Annonce d'un doublement des engagements de l'Agence Française pour le Développement sur les trois prochaines années, soit 150 millions d'euros supplémentaires.
· Mise en place avant l'automne 2003 d'un programme opérationnel sur trois ans :
· en utilisant les 150 millions d'euros supplémentaires comme levier de réalisation des grandes infrastructures (ferroviaires et autoroutières) et d'actions dans les secteurs sociaux (logement social, santé, lutte contre l'analphabétisme) ;
· en recourant à l'ingénierie financière pour mieux utiliser l'épargne marocaine
· en encourageant les partenariats public/privé et multilatéraux.
La nouvelle convention de coopération culturelle, scientifique et technique, plus opérationnelle (la précédente datant du 16 septembre 1984) est destinée à mettre en place un nouveau dispositif institutionnel avec un Conseil d'Orientation et de Pilotage du Partenariat.
Les échanges économiques :
Le Maroc est bénéficie d'une aide publique française estimée à 194 M€ en 2002, dont 26 M€ via les programmes européens MEDA et 168 M€ au titre de l'Aide Publique au Développement (APD).
Le Maroc est notre premier partenaire de coopération. Son entrée en Zone de Solidarité Prioritaire (ZSP) a permis de recourir aux Fonds de Solidarité Prioritaires (FSP) : trois FSP (Appui à l'enseignement fondamental, Formation de gestionnaires hospitaliers et de cadres de l'Inspection Générale du Ministère de la Santé, Appui à la lecture publique) d'un montant total de près de 10 M€ ont notamment été conclus en 2002.
Les coopérations décentralisées, concrétisées par 45 partenariats actifs, se restructurent et sont éligibles en 2003 à un FSP. Une quarantaine de collectivités territoriales françaises sont concernées. Certaines ont bénéficié d'une aide du MAE qui entre 1999 et 2002 a co-financé pour un montant total de 1,5 million d'euros 45 projets. Par ailleurs, les " journées de la coopération décentralisée " qui se sont tenues à Fès en novembre 2001 ont été l'occasion d'annoncer un nouveau type de soutien financier pour la coopération décentralisée franco-marocaine.

La France est en outre le :
- premier partenaire commercial : le Maroc est le 20ème client et le 17ème fournisseur de la France qui, pour sa part, reste de loin le 1er client (32% des exportations marocaines) - loin devant l'Espagne qui en représente 14% - et le 1er fournisseur (19,5 % des importations marocaines) du Royaume : le volume des échanges commerciaux bilatéraux représente 5,2 Mds € (soit près de 30% des échanges marocains).
- premier investisseur étranger : une position largement confortée en 2001 avec le rachat de 35% du capital de Maroc Télécom par le groupe Vivendi Universal pour un montant d'environ 2,3 milliards d'euros. La France compte plus de 500 entreprises au Maroc, employant au total plus de 65.000 personnes. La France est le premier investisseur étranger, tant en termes de flux (plus de 2,5 Mds d'euros d'Investissements Directs Etrangers - IDE - en provenance de France en 2001, soit 85 % des IDE pour 2001) qu'en termes de stocks (environ 40% des IDE au Maroc).

- premier créancier public du Maroc, dont elle détient 13% du total des créances.
- Les transferts de capitaux depuis la France (54% des transferts des ressortissants marocains de l'étranger, soit 10Mds de dirhams, et 24% des recettes touristiques soit 5 Mds de dirhams) jouent un rôle déterminant dans l'équilibre de la balance des paiements.

Les affaires consulaires :
La communauté marocaine en France dépasse les 800 000 personnes dont 350 000 double-nationaux.
Les conditions de délivrance des visas sont simplifiées pour les acteurs de notre coopération bilatérale (procédure allégée, de visas de circulation, d'une durée de validité au moins égale à un an) : cette catégorie représente près de 30% de l'ensemble des visas de court séjour délivrés au Maroc en 2001, soit un des taux les plus élevé à l'égard d'un pays tiers. Par ailleurs, un effort tout particulier a été fait pour faciliter la venue en France des étudiants marocains. Avec 9.187 visas délivrés, le Maroc occupe la première place pour le nombre des étudiants étrangers accueillis en France (21.000, soit 16%).





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