Compte rendu de l'entretien avec M. Alpha Oumar KONARÉ, Président de l'Union Africaine.

Compte rendu de l'entretien de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, avec M. Alpha Oumar KONARÉ, Président de l'Union Africaine.

Palais de l'Elysée, le mercredi 26 octobre 2005

Compte rendu du porte parole



Le Président de la République a reçu le Président de l'Union africaine pour un entretien puis un déjeuner de travail. L'entretien s'est déroulé en tête à tête.

Le Président de la République a accueilli le Président KONARÉ en lui indiquant que la France appuie la politique de modernisation de l'Afrique que conduit l'Union africaine. Il a évoqué les actions entreprises par l'Union en matière de prévention et de gestion de crises, notamment par le soutien au projet de constitution de forces africaines en attente. Il a salué également les actions de l'Union en matière de bonne gouvernance et de résolution des conflits.

L'entretien a porté sur le partenariat entre l'Afrique et l'Europe. Le Président de la République a informé le Président KONARÉ que, lors de la réunion informelle de Hampton Court, il comptait, conjointement avec le Président du gouvernement espagnol, Monsieur ZAPATERO, évoquer la question des pressions migratoires. Il a souligné que des drames tels que ceux de Ceuta et de Melila étaient révélateurs de déséquilibres qui allaient s'aggraver si l'on n'y portait pas remède. "C'est la raison pour laquelle, a-t-il dit, la France plaide pour une aide au développement beaucoup plus ambitieuse et pour la mise en place de financements innovants qui permettent de doter les pays africains des infrastructures nécessaires à la croissance".

Le Président de la République et le Président KONARÉ se sont entendus pour intervenir auprès du Président de la Fédération de Russie afin que le prochain Sommet du G8, à Saint-Pétersbourg, donne la priorité au suivi du partenariat entre le NEPAD et le G8 qui doit recevoir une nouvelle impulsion.

L'entretien a, enfin, porté sur la situation en Côte d'Ivoire. Le Président de la République a rendu hommage à l'action de l'Union africaine et de la CDEAO. Il a estimé que la priorité était maintenant la mise en œuvre rapide des décisions du Conseil de sécurité des Nations unies qui, par la résolution 1633, a soutenu les délibérations de l'Union africaine et de son conseil de paix et de sécurité. Il a estimé que les dispositions de cette résolution doivent permettre l'organisation d'élections pleinement démocratiques grâce auxquelles la Côte d'Ivoire pourra sortir de la crise.





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