Communiqué relatif au lancement du chantier sur la sécurité routière

PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE

Paris, le 16 septembre 2002

COMMUNIQUÉ

Au moment où s'ouvre la concertation lancée par le Gouvernement au travers des États généraux de la sécurité routière, le Président de la République a réuni ce matin le Premier ministre et les principaux ministres concernés pour une réunion de travail consacrée à la sécurité routière.

Le chef de l'État a souligné qu'"avec plus de 8 000 morts et de 26 000 blessés graves par an, l'insécurité routière qui frappe si durement les Français est indigne d'un grand pays moderne". Le Président a précisé : "notre pays paye un très lourd tribut à la route. Les accidents sont particulièrement meurtriers parmi les jeunes, c'est ainsi la première cause de mortalité pour les jeunes de 12 à 30 ans. C'est un véritable fléau. Il serait coupable pour les pouvoirs publics de baisser les bras, d'invoquer la fatalité. Il y a une très grande attente de la part des Français. Les Français sont, je le sais, prêts à accepter des mesures courageuses".

Il a assigné aux pouvoirs publics l'objectif de rejoindre le plus rapidement possible la situation de nos voisins européens qui obtiennent les meilleurs résultats dans la lutte contre ce fléau.

Le Président de la République a demandé que soit définie et mise en oeuvre une nouvelle politique de sécurité routière englobant tous les aspects du problème : formation et responsabilisation des conducteurs, prévention des accidents et organisation des secours, renforcement des contrôles et de l'efficacité des sanctions pour assurer leur caractère dissuasif. Il a appelé à une mobilisation nationale pour refuser la fatalité, faire évoluer profondément les comportements sur la route, et engager ainsi une action de rupture par rapport à la situation actuelle. Il a demandé en particulier : - une initiation précoce et systématique des élèves aux règles de sécurité routière et un renforcement des exigences imposées aux conducteurs inexpérimentés ; - une sévérité accrue à l'égard des conducteurs en infraction et des chauffards ; - un durcissement des règles pour la conduite sous l'emprise de produits dangereux ; - une meilleure adaptation des équipements des véhicules et la définition de nouvelles priorités dans la mise aux normes de sécurité de nos infrastructures routières.

Le Gouvernement arrêtera les principales mesures de ce plan d'action au cours d'un comité interministériel de sécurité routière qui se tiendra dans les deux mois. Les mesures réglementaires nécessaires devront être prises avant la fin de l'année. Un projet de loi sur la sécurité routière sera soumis au Parlement début 2003.

Le Président de la République a dit au Gouvernement qu'il attendait de lui une action concertée, énergique et opiniâtre.




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