Communiqué de la Présidence de la République suite à la disparition de M. Jérôme LINDON

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Paris, le 12 avril 2001

COMMUNIQUÉ

C'est avec une particulière émotion que j'apprends la disparition de Jérôme Lindon.

Avec lui, je perds un ami de longue date qui m'était très cher.

Pour l'édition française, c'est l'une de ses plus grandes figures, professionnelle, intellectuelle et morale qui s'en va.

L'immense modestie de Jérôme Lindon, sa discrétion et son refus des honneurs ne doivent pas faire oublier l'homme de conviction et d'engagement, celui qui, très jeune, avait fait le choix de la Résistance.

Découvreur passionné, engagé très tôt dans le combat des Lettres, Jérôme Lindon a fait lire à la France le nouveau roman, Samuel Beckett, Marguerite Duras, mais aussi Pierre Bourdieu, Jacques Derrida et tant d'autres.

Editeur exigeant, il a toujours su être attentif aux conditions économiques de la vie du Livre et de sa diffusion. C'était l'avocat des libraires, l'inspirateur de la loi sur le prix unique du livre, le meilleur défenseur des auteurs et de leurs droits.

J'adresse à sa femme, à ses enfants et à tous les siens mes condoléances très attristées.

Jacques CHIRAC




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