Communiqué sur la situation au Kosovo (Palais de l'Elysée)

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

Paris, le 8 mars 1998

COMMUNIQUE

Face à la dégradation dramatique de la situation au Kosovo, le Président de la République et le Gouvernement appellent à une réaction urgente et déterminée de la communauté internationale.

Nous ne pouvons tolérer un nouveau déchaînement de la haine ethnique sur notre continent. Nous ne pouvons accepter l'engrenage d'une guerre civile qui menacerait, de proche en proche, la stabilité de l'ensemble du Sud-Est de l'Europe.

Le Président de la république l'a souligné le 6 mars, lors d'un entretien avec le Président macédonien, M. Kiro Gligorov : au-delà des appels nécessaires à la retenue des deux parties, seul un message de très grande fermeté, adressé d'abord aux autorités de Belgrade et appuyé sur un projet de règlement politique, peut casser cet engrenage de la guerre et conduire à une paix durable et équitable pour tous au Kosovo.

Comme l'a proposé l'initiative commune lancée par les ministres français et allemand des Affaires étrangères, dès le mois de novembre dernier, ce règlement passe par l'engagement d'un dialogue politique entre Serbes et Albanais du Kosovo, afin de mettre en place un statut spécial de large autonomie dans le cadre des frontières internationales existantes.

C'est dans cet esprit de fermeté et d'initiative que la France abordera la réunion ministérielle du Groupe de contact qui se tiendra demain à Londres, et à laquelle M. Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères, représentera notre pays.

Au delà, la France appelle l'Union européenne et ses partenaires à préciser, sur la base des propositions franco-allemandes, le cadre politique nécessaire pour un règlement au Kosovo, lors de la première réunion au sommet de la Conférence européenne qui se tiendra le 12 mars prochain à Londres.




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