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Paris, le 18 août 1998
COMMUNIQUÉ
J'ai appris avec émotion la disparition volontairement discrète de Julien Green.
Écrivain majeur, l'histoire de Julien Green est celle d'une quête de l'expatrié. Quête d'une langue parfaite, qui exprime toutes les nuances et tous les replis de la pensée. Quête de l'être, entre le bien et le mal.
A travers sa peinture, à travers ses grands romains, de "Mont-Cinère" à "Moira", en passant par "Leviathan" ou "Adrienne Mesurat", à travers ses essais, Julien Green nous convie à une aventure terriblement humaine et terriblement spirituelle. Mais son journal, l'un des plus importants par sa force, son ampleur, son acuité, le témoignage qu'il représente restera peut-être encore davantage dans notre mémoire collective. Ce journal d'un homme était le journal d'un siècle et le journal d'une âme.
La mort de Julien Green, entré vivant dans la Pléiade et revenu de tous les honneurs, est une immense perte pour la littérature française mondiale.
Jacques CHIRAC |.
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