Extraits de la conférence de presse conjointe, donnée à l'issue du XIème Sommet des Chefs d'État et de gouvernement de la Francophonie.

Conférence de presse conjointe, de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, M. Traian BASESCU, Président de la République de Roumanie, M. Stephen HARPER, Premier ministre du Canada, M. Jean CHAREST, Premier ministre du Québec, M. Abdou DIOUF, Secrétaire général de l'OIF, à l'issue du XIème Sommet des Chefs d'État et de gouvernement de la Francophonie.

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Bucarest – Roumanie, vendredi 29 septembre 2006


QUESTION - Ma question s'adresse à M Jacques CHIRAC. Monsieur le Président de République, il y a deux semaines, lorsque vous avez rencontré M. Kofi ANNAN à New York, on a appris que vous lui avez transmis de nouvelles idées afin de relancer le processus de paix au Proche-Orient. Quelles sont ces idées ? En avez-vous fait part à vos partenaires francophones ?

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE - Ces idées je les ai expliquées publiquement. Je pense que l'on ne peut pas rester dans la situation où nous sommes, et qui est essentiellement fondée sur la défiance entre les peuples Il n'y a plus de confiance. Il y a eu une période où on n'a pas été loin de trouver une solution à la paix et à la stabilité, parce que la confiance existait. On se souvient de l'époque de BEGIN et de SADATE, on se souvient de l'époque d'ARAFAT et de RABIN. Aujourd'hui, il n'y a plus cette confiance. Et donc, il y a un premier effort à faire, qui est de rétablir cette confiance. Si l'on veut pouvoir utilement, reprendre le dialogue entre les uns et les autres. A partir de là, j'ai suggéré que, d'une part, le Quartet se réunisse, puisque c'est l'assemblée qui a vocation à évoquer ces problèmes, et qu'il mette au point les modalités d'une conférence internationale dont l'objectif serait de donner aux deux parties des garanties sur les accords qu'elles auraient passés entre elles. Autrement dit, à défaut de confiance, il faut donner une confiance de l'extérieur. C'est-à-dire que je pense que la communauté internationale aujourd'hui doit pouvoir engager les deux parties au dialogue, mais leur garantir ensuite que, ce qu'elles auront décidé sera effectivement respecté et mis en œuvre. Voilà, simplement, il ne s'agit pas d'une idée tout à fait originale mais je l'ai exprimée et le Secrétaire général a bien voulu l'admettre comme étant recevable.

QUESTION - Est-il vrai que les discussions sur la situation au Liban on été serrées et qu'à l'heure où nous parlons actuellement un texte a été finalisé sur la situation au Liban ?

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE - M. HARPER dira ensuite ce qui s'est passé. Il faut toujours dire la vérité. Il y a eu, en réalité, un texte sur lequel on s'était mis a peu près d'accord et qui a fait l'objet d'un amendement de la ministre égyptienne au nom de son gouvernement. Amendement soutenu par le représentant du Liban et par un certain nombre de pays. Honnêtement, c'était plus un problème de forme que de fond. Un débat s'est rapidement ouvert, il n'est pas encore terminé, parce que la conférence de presse ne pouvait pas attendre indéfiniment. On est là un peu dans le détail. Il y avait une très, très grande majorité qui étaient favorable à l'amendement présenté par l'Egypte. Le Canada y était hostile et donc il fallait essayer de trouver une solution qui permette à chacun de sauver la face. Je crois que c'est en train de se régler en ce moment. Mais M. HARPER pourrait donner davantage de précisions

LE PREMIER MINISTRE DU CANADA - Le débat n'est pas fini. Le principe est clair. Il y a des points de procédures, mais les points de procédures ne sont pas importants. Le principe est clair : l'amendement tend à déplorer la guerre et à reconnaître les victimes au Liban.

On peut déplorer la guerre. On doit reconnaître les victimes des deux côtés. La Francophonie ne peut pas reconnaître les victimes selon leur nationalité. On doit reconnaître les victimes au Liban, les victimes en Israël. Cela est notre position. Monsieur le Président a parlé de la nécessité de rétablir la confiance entre les peuples. J'espère que nous pouvons tous reconnaître la souffrance des humains, des hommes et des femmes, de reconnaître toute la souffrance et pas seulement la souffrance basée sur la nationalité des gens.

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE - Je souscris tout à fait à ce que vient de dire Monsieur HARPER, naturellement.

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