Vincent Auriol (1884 - 1966)
27 août 1884
Naissance de Jules, Vincent Auriol à Revel (Haute-Garonne).
1905
Licencié en droit, il s'inscrit au barreau de Toulouse.
1er juin 1912
Il épouse Michelle Aucouturier.
10 mai 1914
Élu député socialiste de l'arrondissement de Muret en Haute-Garonne, il est réélu sans interruption jusqu'en 1936.
1925
Élu maire de Muret puis conseiller général de Haute-Garonne, arrondissement de Carbonne (1928), il conserve ces mandats jusqu'au lendemain de son élection à la Présidence de la République.
10 mai 1932
Albert Lebrun est élu à la Présidence de la République.
Durant le gouvernement du Front populaire, Vincent Auriol détient successivement trois portefeuilles ministériels.
Celui des Finances (4 juin 1936-21 juin 1937), de la Justice (22 juin 1937-14 janvier 1938) puis de la Coordination des services ministériels à la présidence du Conseil (15 janvier-8 avril 1938).
10 juillet 1940
Il est l'un des quatre-vingts parlementaires à refuser de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il refuse également de s'embarquer sur le Massilia.
25 septembre 1940 - 13 mars 1941
Il subit un internement administratif à l'hôtel Notre-Dame de Pellevoisin, dans l'Indre, est transféré à Vals-les-Bains le 1er janvier 1941 puis à l'hôpital d'Aubenas le 9 mars 1941.
Jusqu'en octobre 1942, il vit en résidence surveillée à Muret.
Octobre 1941 - 11 avril 1942
Inquiété au moment du procès de Riom, il est traduit devant le tribunal civil de Muret qui prononce un non-lieu.
Octobre 1942 - octobre 1943
Il vit en clandestinité dans les montagnes de l'Aveyron et les Causses du Tarn où il rédige pour l'essentiel son livre Hier-Demain. Il participe activement à la Résistance en zone sud.
Octobre 1943
Il rejoint la Résistance extérieure à Londres, puis part pour Alger où il devient, jusqu'au 25 juillet 1944, membre de l'Assemblée consultative provisoire dont il préside la Commission des Affaires étrangères.
Il appartient aussi à la Commission de législation et de réforme de l'État.
ler- 22 juillet 1944
Il représente la France à la Conférence monétaire et financière de Bretton Woods.
7 novembre 1944 - 3 août 1945
Il est membre de l'Assemblée consultative provisoire de Paris.
17 mai 1945
Réélu maire de Muret, il est également réélu conseiller général de Haute-Garonne, le 23 septembre 1945.
21 octobre 1945
Il est élu membre de la première Assemblée nationale constituante.
21 novembre 1945 - 2 janvier 1946
Il est ministre d'État dans le gouvernement De Gaulle.
Janvier 1946
Il préside la délégation française à la première assemblée de l'ONU et du Conseil de sécurité, à Londres.
3 - 23 janvier 1946
Il assure l'intérim de chef du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), entre le départ du général de Gaulle et l'investiture de Félix Gouin, puis il devient président de la première Assemblée constituante du 31 janvier au 19 avril 1946.
Un premier projet de constitution est élaboré.
2 juin 1946
Il est également président de la seconde Assemblée nationale constituante.
27 octobre 1946
Il est promulguée la Constitution de la IVèmeRépublique.
10 novembre 1946
Vincent Auriol est député de l'Assemblée nationale.
3 décembre 1946
Élu président de l'Assemblée, il détient provisoirement les pouvoirs de chef de l'État.
16 janvier 1947
Vincent Auriol est élu président de la République et de l'Union française, au premier tour de scrutin, par le Parlement réuni en congrès à Versailles.
Il a soixante-deux ans. il commence à tenir le journal de son septennat dès le début de son mandat.
1947
Voyage à Oradour sur Glane
29 mai - 5 juin 1949
Voyage en Algérie.
7 au 10 mars 1950
Voyage en Grande-Bretagne.
20 mars au 8 avril 1951
Voyage aux Etats-Unis et au Canada.
23 décembre 1953
Élection de son successeur, le Président René Coty.
1954 - 1958
Activité journalistique, notamment à France-Soir, où il publie des articles de caractère politique.
1er décembre 1954
Vincent Auriol est élu président d'honneur de la Fédération mondiale des Anciens Combattants (FMAC).
31 mars - 4 avril 1955
Il est Président de la Conférence internationale des Nations unies contre les préjugés et la discrimination, réunie à Genève.
20 avril -5 mai 1958
Il effectue un voyage en Israël pour le Xèmeanniversaire de l'État hébreu.
2 octobre 1958
Il préconise publiquement le «non» au référendum sur la Constitution.
15 décembre 1958
Il démissionne de la SFIO.
Le 25 mai 1960, il démissionne du Conseil constitutionnel dont il est membre de droit selon la constitution de la VèmeRépublique.
1965
Il organise l'édition du Journal du Septennat dont le premier volume - l'année 1947 - paraît en 1970. Il soutient la candidature de François Mitterrand à la Présidence de la République.
1erjanvier 1966
Vincent Auriol s'éteint à Paris.
Décorations:
- Médaille de la résistance.
- Grand officier de la Légion d'honneur.
- Grand-croix de la Légion d'honneur (comme président).
- Grand-croix de l'Ordre national de 32 Etats.
- Croix de combattant volontaire de la Résistance.
Source : Archives nationales
- Bibliographie :
- Eric Ghebali, Vincent Auriol : le Président citoyen 1884-1966 ; Grasset, 1998.