LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Paris, le 6 décembre 2006.
Monsieur le Président, Cher Ami,
Au lendemain du vote par lequel les Vénézuéliens vous ont renouvelé leur confiance, je veux vous adresser, en mon nom personnel et au nom de tous les Français, mes plus
chaleureuses félicitations.
Je ne doute pas que le Venezuela confirme, au cours des années à venir, sa vocation à contribuer au traitement équilibré des grandes questions internationales. Sa participation au dialogue des Nations, dans le respect de leurs différences, est nécessaire, en Amérique latine, dans les Caraïbes, et partout où une implication constructive de votre pays pourrait promouvoir le développement et la paix.
Dans ce contexte, la France sera un interlocuteur attentif et disponible. Elle est prête à vous accompagner au long de votre nouveau mandat, comme elle l'a fait jusque là, pour resserrer nos liens bilatéraux mais aussi pour renforcer la coopération entre l'Europe et l'Amérique latine, notamment dans la perspective du sommet qui réunira l'Union européenne, l'Amérique latine et les Caraïbes à Lima, en mai 2008.
Notre action conjointe pourra s'inscrire dans la continuité de votre dernière visite en France, qui a mis en lumière de prometteuses perspectives de partenariat entre nos deux pays, notamment en matière d'hydrocarbures, de transports, de santé et de logement social. Je sais que les entreprises françaises, dont beaucoup contribuent déjà au dynamisme économique du Venezuela, sont désireuses d'y consolider leurs activités sur le long terme.
La relation entre la France et le Venezuela est d'abord celle de femmes et d'hommes dépositaires de valeurs communes, qui ont inspiré le plus glorieux des Vénézuéliens comme les soldats de la France aux ordres de Miranda. Je forme le vœu que cette proximité conduise davantage de jeunes Français à s'intéresser à votre pays, mais aussi un plus grand nombre de jeunes Vénézuéliens à intégrer les établissements français d'enseignement supérieur, selon les modalités prometteuses que vous avez récemment proposées.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma très haute considération. Avec mes bien cordiales amitiés
Jacques CHIRAC
Monsieur Hugo Rafael CHAVEZ FRIAS
Président de la République bolivarienne du Venezuela
(mentions manuscrites)
|