Message de M. Jacques CHIRAC Président de la République à l'occasion de la Journée de l'Europe

MESSAGE DE MONSIEUR JACQUES CHIRAC PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE À L'OCCASION DE LA JOURNÉE DE L'EUROPE

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PALAIS DE L'ÉLYSÉE JEUDI 9 MAI 2002

Célébrée chaque année pour commémorer la déclaration fondatrice de Robert SCHUMAN, le 9 mai 1950, la Journée de l'Europe revêt, en 2002, une dimension particulière.

Ouverte par le formidable succès de l'euro, qui consacre l'Europe comme première puissance économique du monde, cette année devrait s'achever sur une étape décisive dans le processus d'élargissement de l'Union européenne et dans le projet historique de réunification du continent.

Entre-temps, l'année 2002 aura vu s'approfondir le grand débat sur l'avenir de l'Europe et la réforme de ses institutions, qui doivent devenir plus démocratiques et plus efficaces. Ce débat, je l'avais souhaité. Il est d'abord conduit dans le cadre de la Convention européenne, dont les premières semaines de travaux, sous la présidence de M. Valéry GISCARD D'ESTAING, sont très prometteuses.

Mais le dialogue sur l'Europe doit aussi se développer dans l'ensemble de notre société. Je souhaite rendre hommage à tous les Français qui se mobilisent pour la cause de l'Europe, au sein d'associations ou de mouvements européens. Vous avez joué un rôle majeur dans l'animation du grand débat qui s'est déroulé l'année dernière sur l'ensemble de notre territoire.

Aujourd'hui, au moment où certains de nos compatriotes expriment leurs craintes face à la mondialisation et à l'ouverture de notre économie et de notre société, nous devons, inlassablement, expliquer tout ce que l'Europe nous apporte. Convaincre qu'elle nous protège, nous stimule, nous ouvre de nouvelles perspectives.

La protection de l'environnement, la sécurité des aliments, la maîtrise de l'immigration, la lutte contre le crime et la drogue, le développement des transports. Aucun de ces domaines ne peut être traité efficacement dans le seul cadre national. Les solutions relèvent d'un pouvoir que nous partageons avec les autres Européens.

C'est pourquoi je veux, pour la France, plus d'Europe. C'est l'intérêt de notre pays. Le choix n'est pas entre la France et l'Europe, elles vont ensemble. La force de l'une fait la force de l'autre.

Cette ambition, je la porte depuis des années. Aujourd'hui, la construction européenne demeure une priorité essentielle de mon action.

Jacques CHIRAC




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