Message de M. Jacques CHIRAC Président de la République à l'occasion du 20e congrès "Activité physique, sport et santé"

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

MESSAGE DE MONSIEUR JACQUES CHIRAC PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE À L'OCCASION DU 20e CONGRÈS "ACTIVITÉ PHYSIQUE, SPORT ET SANTÉ"

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PALAIS DE L'ÉLYSÉE MERCREDI 6 DÉCEMBRE 2000

Je salue chaleureusement les nombreux spécialistes français et étrangers venus participer à Paris au 20e congrès "sport, santé et activité physique" organisé par la société française de médecine du sport.

Organisé en collaboration avec l'UNESCO et la fédération internationale de médecine du sport, ce congrès international constitue en effet une occasion privilégiée de réfléchir à la place, à l'évolution des missions et aux défis de la médecine du sport.

Celle-ci est confrontée à une demande croissante de la population. L'impact toujours plus important du sport chez les jeunes comme le souci des plus anciens de trouver à travers l'exercice d'une activité physique de nouvelles sources d'épanouissement et de mieux-être constituent une tendance de fond à laquelle la société toute entière, et les professionnels que vous êtes en particulier, doivent apporter des réponses adaptées.

Dans le suivi de la carrière des sportifs, les médecins du sport sont ainsi devenus des acteurs indispensables.

Qu'il s'agisse d'évaluer l'aptitude de chacun à pratiquer une activité physique ou de contribuer à la préparation d'un athlète de haut niveau, le médecin sportif occupe une place essentielle, au contact du sportif, de l'entraîneur et du préparateur physique.

Ces dernières années, la diversification des pratiques sportives et l'élévation du niveau de préparation des sportifs ont constitué de nouveaux défis, nécessitant une plus grande rigueur dans la validation des processus d'entraînement et surtout la mise en place de mécanismes permettant de préserver la bonne santé du sportif.

Vous avez su développer des protocoles opératoires et de rééducation favorisant une récupération rapide et préservant l'intégrité physique des champions. Ces techniques, désormais reconnues, permettent de limiter les effets d'incidents ou d'accidents toujours possibles.

Aujourd'hui, le principal défi réside dans la pression médiatique sans précédent exercée sur certains sports, avec la charge croissante de travail qu'elle entraîne pour les sportifs. La tentation est grande de rechercher le moyen d'accroître les performances et de mieux récupérer en utilisant des produits interdits et dangereux pour la santé. Pour le mouvement sportif, la lutte contre le dopage doit rester une priorité incontournable.

Notre pays a toujours été à la pointe des initiatives prises pour lutter contre ce fléau. Dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, nous avons voulu définir le cadre commun d'un combat permanent et plus efficace contre le dopage dans lequel la médecine sportive a toute sa place, tant au niveau de l'information que de la prévention et du contrôle.

L'harmonisation des dispositifs nationaux de lutte contre le dopage est indispensable. Elle permettra aux États, au mouvement sportif et aux experts de mettre en place des outils performants, parmi lesquels l'Agence mondiale anti-dopage qui doit rapidement prendre toute sa place.

Je souhaite que ce congrès vous permettre de confronter utilement vos expériences sur tous ces sujets. Je ne doute pas qu'il apportera une contribution précieuse aux réflexions en cours sur les moyens de préserver l'éthique sportive et d'encourager, grâce aux médecins sportifs, une pratique du sport synonyme d'épanouissement personnel.

Jacques CHIRAC




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