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Paris, le 25 octobre 1999

Monsieur le Président,

Alors que le peuple argentin, dès le premier tour de scrutin, vient de vous manifester largement sa confiance en vous portant à la présidence de la Nation, je tiens à vous exprimer mes plus sincères félicitations.

Je forme à votre intention des voeux très chaleureux de succès dans les très hautes responsabilités qui vont être les vôtres à la tête de votre pays.

Je me réjouis à la perspective de travailler avec vous au renforcement de l'amitié et de la coopération entre la France et l'Argentine, dans l'esprit des conversations que nous avons eues à Buenos-Aires en mars 1997, puis l'année suivante lors de votre visite à Paris. Je souhaite que nous puissions contribuer ensemble à affermir encore des liens auxquels l'Histoire et l'estime réciproque confèrent une exceptionnelle densité.

Il est également de notre responsabilité d'approfondir les relations politiques, économiques et sociales entre l'Europe et l'Amérique latine. Le sommet de Rio de Janeiro en juillet dernier a tracé un cap. Il nous appartient d'inscrire désormais notre action dans cette direction.

C'est ainsi qu'il nous faut préparer de concert les négociations commerciales entre l'Union européenne et le MERCOSUR comme le prochain cycle de l'Organisation mondiale du commerce. J'ai la conviction que sur ces questions nos deux pays , qui sont des producteurs agricoles majeurs, peuvent contribuer à la compréhension et à l'entente entre partenaires qui se respectent.

Soyez assurés de ma disponibilité à engager avec vous sur tous les sujets un dialogue ouvert et confiant, à l'image de l'amitié séculaire qui unit la France et l'Argentine.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma très haute considération.

Bien cordialement vôtre,

Jacques CHIRAC

Monsieur Fernando de La Rua Président-élu de la Nation

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