Message du Président de la République pour les XXXIèmes Assises de la presse francophone.

Message de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, pour les XXXIemes Assises de la presse francophone.

Paris, le 21 août 1999

Mesdames et Messieurs,
Mes chers amis,

Vous savez en quelle estime je tiens votre association, la plus ancienne des associations francophones. Aussi est-ce toujours pour moi un grand plaisir que de m'adresser à vous , journalistes francophones, qui êtes en première ligne dans les combats que votre mouvement a engagés.

Combat pour notre langue et nos cultures d'abord, qui est le combat pour la diversité, le dialogue des civilisations et la richesse du monde de demain. Vous qui écrivez, parlez, commentez l'événement en français ; vous qui formez le seul lien de tant d'hommes et de femmes avec notre culture et notre langue, vous exercez une éminente responsabilité.

Cette année, vous consacrez vos travaux à la formation et au perfectionnement. L'enjeu est essentiel à l'ère des nouvelles technologies dont la francophonie a fait une priorité. Satellites, grands réseaux de l'information, infographie, banque de données, ces instruments ont changé votre métier. Soyez résolument tournés vers ces progrès indispensables, pour occuper toute votre place dans le système mondial de l'information

Et puis, vous le savez, nous, chefs d'Etat et de gouvernement francophones, nous avons donné une dimension politique nouvelle à la Francophonie. Lors de notre Sommet, je demanderai que nous renforcions encore notre action en faveur de la paix, de la démocratie, des libertés et des droits de l'Homme.

Dans ce combat, votre rôle est éminent. En ouvrant sur le monde, la presse donne accès au progrès, à la modernité. En permettant d'aller à la rencontre de l'autre, de découvrir des civilisations, des modes de vie différents, elle est facteur de dialogue, de tolérance et de paix. En éclairant l'opinion, en dénonçant l'injustice, la violence, les abus de pouvoir, elle contribue à l'édification de l'Etat de droit et à l'enracinement de la citoyenneté. Voilà pourquoi la liberté d'opinion et d'expression et donc la liberté de la presse doivent être défendues. Vous en avez fait une priorité. Mon soutien vous est acquis.

Enfin, mes chers amis, notre mouvement a voulu, cette année, s'adresser à la jeunesse. Pour la convaincre d'apporter à la Francophonie son imagination, son enthousiasme et sa générosité. Être jeune, c'est être curieux de tout. C'est chercher le sens des choses. C4est questionner l'avenir. Les réponses, les jeunes vont souvent les chercher dans la presse, écrite ou parlée. A vous aussi de lui montrer que la Francophonie, fraternelle, humaniste, mérite que l'on s'engage pour elle !

Voilà, mes chers amis, les réflexions dont je souhaitais vous faire part aujourd'hui, à l'ouverture de vos Assises, prélude à notre sommet. A tous, j'adresse un très amical salut et mes encouragements les plus chaleureux. Et je vous dis : à très bientôt, puisque, dans quelques jours, je retrouverai ici même, à Moncton, la plupart d'entre vous.

Jacques Chirac.