Message de M. Jacques CHIRAC Président de la République à la suite du décès de Madame Jeanne CALMENT

Paris, le 4 août 1997

Réaction de Monsieur Jacques CHIRAC, Président de la République,

à la disparition de Madame Jeanne CALMENT

Ce matin, Jeanne CALMENT s’est éteinte. Doyenne des Français et, probablement, de l’humanité tout entière, elle était un peu notre grand-mère à tous. Au long de ses anniversaires, qui suscitaient l’étonnement et l’admiration du monde, les Français avaient noué avec la grande dame une relation d’affection.

Au terme de sa si longue vie, Jeanne CALMENT a donc rejoint les siens, son époux, leur fille et leur petit-fils. Je la connaissais pour l’avoir rencontrée. Je garderai le souvenir d’une extraordinaire vieille dame, toujours jeune, alerte, curieuse de tout, sur laquelle le temps semblait glisser. Je garderai le souvenir de sa fraîcheur d’esprit, de son humour, parfois grinçant, de sa tendresse et de sa générosité aussi qui l’avaient faite aimer de tous ceux qui l’entouraient. Femme de tête et d’un caractère hors du commun, elle avait gardé, dans son grand âge, une étonnante lucidité. Si elle était sensible aux attentions qu’on lui portait à chacun de ses anniversaires, elle s’amusait un peu aussi de toute cette agitation médiatique.

Il nous est difficile de seulement imaginer tout ce qu’a vu et vécu Jeanne CALMENT. Elle était notre mémoire.

Et quel message de force, de confiance dans l’avenir ! " A tous, disait-elle, je souhaite la belle vie que j’ai eue ". Son secret : ne se souvenir que des meilleurs moments, oublier tous les autres. Nous n’oublierons pas cette merveilleuse grande dame.

Jacques CHIRAC




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