Discours du Président de la République à l'hôtel de ville d'Amiens.

Discours de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, à l'hôtel de ville d'Amiens.

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Amiens (Somme), le jeudi 14 novembre 2006.

Cher Gilles de Robien,
Monsieur le ministre chargé des Affaires sociales, et en particulier de l'Emploi, Cher Jean-Louis Borloo,
Messieurs les parlementaires,
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs,

Je tiens d'abord à vous remercier pour l'accueil que vous avez bien voulu me réserver dans votre belle, très belle cité d'Amiens, dont vous nous avez parlé avec une fierté que je comprends parfaitement.

Une cité qui avance avec dynamisme, grâce à de nombreuses initiatives locales, innovantes et aussi créatrices de richesse. Une cité qui avance vers plus de solidarité entre tous ses quartiers. Ce matin, au cœur de la zone franche, j'ai pu mesurer l'ampleur du chemin qui a été parcouru depuis ce Conseil municipal, où vous aviez bien voulu m'inviter, il y a de cela dix ans.

Amiens peut être fière de sa longue histoire, qui se confond un peu avec l'histoire de France. Elle peut être fière de la manière dont elle affronte les défis qui sont ceux du présent et comment elle prépare l'avenir. Et c'est sur vous, les élus locaux, acteurs de terrain, que repose pour une large part cette capacité à agir pour permettre de mieux vivre ensemble.

Je connais, cher Gilles de Robien, votre passion pour Amiens et je peux en porter depuis longtemps témoignage. Elle vous a poussé sans cesse, depuis 1989, à bâtir des projets originaux et ambitieux pour améliorer la qualité de vie des Amiénoises et des Amiénois. Je pense au parc urbain Saint-Pierre, au stade de la Licorne, au Palais des sports qui vient de fêter ses dix ans. Je pense aussi au futur Zénith de 5 000 places, aux 6 000 logements programmés en 5 ans, à la politique de santé, avec le regroupement de trois hôpitaux sur un seul site.

Je connais aussi, cher Gilles de Robien, votre combat inlassable pour ouvrir votre cité aux défis nationaux et européens. Pour gagner la bataille du savoir et de l'intelligence, avec le retour des universités au cœur de la ville. Mais aussi pour favoriser le dynamisme économique et l'emploi : plus de quatorze mille emplois salariés créés en quinze ans, dans une région, la région Picardie qui participe à deux pôles de compétitivité à vocation mondiale.

Vous qui avez été ministre de l'Equipement et des transports, vous savez mieux que quiconque quelle est l'importance du développement des métropoles régionales. Il passe notamment par une amélioration continue de voies de communication. Avec la ZAC Gare et le projet de l'architecte Paul CHEMETOV, vous préparez la ville à accueillir le futur TGV. Sur ce dossier de ligne à grande vitesse, le gouvernement a demandé à Réseau Ferré de France de saisir la commission nationale du débat public avant la fin de l'année : le débat pourra ainsi être organisé au deuxième semestre de 2007, je sais que vous vous en réjouissez. C'est pourquoi, aussi le gouvernement a programmé le démarrage de l'enquête d'utilité publique pour le canal Seine Nord, vous n'y êtes pas pour rien, et ceci en janvier prochain. Amiens pourra pleinement faire valoir ses atouts, ceux de son environnement régional et de son environnement européen.

Grâce à vos efforts et à votre vision, cher Gilles de Robien et chère Brigitte FOURÉ, Amiens est devenu le laboratoire d'une conception équilibrée de la politique de la ville : l'effort pour le développement des quartiers, que vous avez mené avec l'ensemble des élus qui vous entourent, a été un effort exemplaire. Je veux vous en rendre particulièrement hommage aujourd'hui. J'ai des raisons particulières de le faire, après ce que nous avons vu ensemble ce matin.

Vous avez su y associer les habitants, en développant, vous l'avez évoqué tout à l'heure dans votre propos, la démocratie locale au travers des comités de quartiers. Avant beaucoup d'autres, vous avez compris qu'une ville forme un tout, et qu'aucun de ses quartiers ne saurait être exclu : il y a dix ans, vous avez été l'un des premiers maires à expérimenter la nouvelle politique de zones franches urbaines, que j'avais souhaitée pour redonner vie aux quartiers difficiles. Ici comme partout en France, cette politique, relancée depuis 2002, a connu un succès indiscutable : à Amiens, la zone franche compte 150 entreprises, pour une large part, grâce à l'action dynamique de l'ensemble de ses élus. Depuis leur mise en place, les zones franches en général ont permis la création de 50 000 emplois en France. Le programme actuel en prévoit 100 000.

Mes chers amis,

Le succès d'Amiens est la preuve que, lorsque tous les acteurs se mobilisent et s'engagent, les pouvoirs publics, les services publics, les associations, les élus, les habitants, les choses changent et s'améliorent. Bien qu'il y ait des difficultés naturellement. Bien sûr, il faut de la patience : et tout ne se règle pas en un jour. Mais vous pouvez être fiers, nous l'avons vu ce matin, et plus généralement en observant l'évolution de la ville et de la région, vous pouvez être fiers du visage qu'ensemble vous avez su donner à votre belle et grande cité.

Je vous remercie.





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