Allocution du Président de la République, en réponse aux vœux du doyen du corps diplomatique représentant les pays ayant conclu des accords particuliers avec la France.

Allocution de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, en réponse aux vœux du doyen du corps diplomatique représentant les pays ayant conclu des accords particuliers avec la France.

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Palais de l'Elysée - Mardi 10 janvier 2006.

Monsieur le Premier ministre,
Monsieur le Ministre des Affaires étrangères,
Mesdames les Ministres,
Monsieur le Président Abdou Diouf
Monsieur le Doyen,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les Chargés d'affaires,

Je voudrais tout d'abord vous remercier très sincèrement, Monsieur le Doyen, pour les vœux que vous venez de prononcer et d'adresser à travers moi, à toutes les Françaises, à tous les Français. Votre ton, comme toujours chaleureux et amical, m'a beaucoup touché et je vous en sais gré.

C'est avec le plus grand plaisir, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, que j'adresse à mon tour mes vœux les plus cordiaux, les plus amicaux, les plus chaleureux aux Chefs d'Etat et aux gouvernements, aux peuples et aux pays que vous représentez ici avec, je dois le souligner, beaucoup de distinction.

Je forme également des vœux pour vous-mêmes, pour vos familles, pour celles et ceux qui vont sont chers, et pour vos collaborateurs.

L'an 2005 a apporté quelques motifs de satisfaction que vous avez souligné, Monsieur le Doyen.

Sur le continent africain d'abord, avec les évolutions positives des processus de paix et de démocratisation qu'ont connus la République démocratique du Congo, la Sierra Leone, la Centrafrique, mais aussi la Somalie, le Burundi, le Togo, le Liberia.

Au plan international, avec une très forte mobilisation en faveur de l'Afrique. Au G8 de Gleeneagles, des décisions importantes ont été prises sur la dette. Lors du Sommet de l'ONU sur les objectifs du millénaire, la nécessité de trouver de nouveaux mécanismes de financement pour le développement a été, enfin, reconnue et est incontournable et inévitable. A Bruxelles, l'Union Européenne s'est engagée pour une stratégie rénovée en faveur de l'Afrique et le Commissaire européen est tout à fait déterminé à conduire cette politique et nous le soutenons. A Hong-Kong un progrès a été accompli pour l'accès des pays les plus pauvres aux marchés internationaux.

Fidèle à une politique visant à donner à l'Afrique les moyens à la hauteur de sa volonté de réforme, qui est indiscutable, et à la mesure de ses défis, qui sont considérables, la France a soutenu ces initiatives. Plus que jamais, ce que font les pays africains, et l'attention qu'y porte la communauté internationale, renforcent notre conviction sur l'avenir positif du continent.

En Afrique même, nous faisons face à nos responsabilités là où la situation l'exige et quand notre présence est souhaitée. Je pense notamment à la Côte d'Ivoire où la force Licorne, sous mandat de l'ONU, contribue depuis plus de trois ans à prévenir les risques de guerre et à préserver les chances de la réconciliation. Dans ce beau pays, si durement éprouvé, je forme le vœu, pour cette année, du retour à une vie normale, par le dépôt des armes et par des consultations électorales ramenant une démocratie réelle et apaisée.

Le Sommet Afrique-France de Bamako, si remarquablement organisé, je tiens à le souligner, par le Mali, a permis des échanges et un dialogue constructifs sur la jeunesse africaine, avec les enjeux qu'elle représente pour l'avenir du monde et qui sont considérables. Il faudra en assurer le suivi. Je vous prie, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, de bien vouloir remercier de ma part les chefs d'Etat et de gouvernement qui y ont participé et qui ont contribué à son succès.

L'année 2006 doit être mise à profit pour consolider les progrès de 2005. Il faudra intensifier le dialogue politique entre les pays africains et la France. Ici, à Paris, vous en êtes les acteurs principaux. Je vous invite à être plus ardents que jamais et je puis vous assurer que vous trouverez au gouvernement, chez les responsables français l'écoute et l'esprit constructif nécessaires pour les grands projets.

Nous aurons ainsi de nouvelles occasions de travailler ensemble. Il y a des années que je poursuis, vous le savez, le même objectif : accompagner, encourager, moderniser l'Afrique, adapter en permanence la politique de la France à cette Afrique nouvelle.

Mesdames et Messieurs les ambassadeurs, c'est une année passionnante qui commence ; plus que jamais, cultivons notre dialogue, singulier à bien des égards, soyons dynamiques et résolus. Ne nous laissons en aucun cas décourager.

C'est le vœu que je vous invite à partager, tous ensemble, pour l'année qui vient.

De tout cœur, je vous remercie.





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