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Allocution de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, pour l'accueil des membres du Forum d'initiatives franco-indien.

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Palais de l'Élysée, le mardi 14 octobre 2003

Messieurs les co-présidents, Mesdames et Messieurs,

C'est un grand plaisir pour moi de vous recevoir aujourd'hui pour vous remercier de tout ce que vous faites au service de l'amitié entre l'Inde et la France et vous dire toute la confiance et tous les espoirs que je mets dans notre partenariat.

Depuis ma visite d'Etat en Inde, en 1998, nos deux pays se sont beaucoup rapprochés. Les liens qui nous unissent sont chaque jour plus forts et plus denses. Plus que jamais, la relation à l'Inde est une priorité de la politique étrangère de la France.

Je sais toute la part qui revient à votre Forum dans cet effort collectif de rapprochement entre nos sociétés et entre nos peuples. Je vous félicite d'avoir su mobiliser toutes les énergies et conjuguer tous vos talents au service du développement de nos relations bilatérales.

Le forum a engagé avec succès des programmes qui ont apporté une contribution importante au renforcement de notre coopération. Je pense, par exemple, aux actions initiées dans le secteur de l'eau ou encore dans la recherche médicale. Je sais que des projets innovants sont également à l'étude dans le secteur agroalimentaire, en matière de coopération institutionnelle ou dans le domaine aussi de l'environnement.

Enfin, votre institution peut, je crois, jouer un rôle encore plus important pour faire connaître l'Inde et la France, leurs opportunités, leurs atouts, aux différents investisseurs et aux chefs d'entreprises de nos pays respectifs.

Je forme le voeu, qu'avec votre aide et votre soutien actif, nos entreprises s'intéressent davantage aux marchés français et indien et qu'elles nouent et développent de nouvelles coopérations qui contribueront à dynamiser nos échanges économiques.

Messieurs les co-présidents,

Mesdames et Messieurs,

Je suis également très heureux de vous recevoir aujourd'hui, vous qui avez, en quelque sorte, l'Inde et la France en partage, parce que je crois profondément au partenariat stratégique franco-indien.

La relation entre l'Inde et la France peut être d'autant plus solide et forte qu'elle repose sur une très grande proximité d'analyse dans beaucoup de domaines. Cette proximité nous invite à chercher ensemble les réponses aux questions et aux défis auxquels les grandes démocraties sont confrontées.

Le combat contre le terrorisme est bien entendu une priorité pour nous tous. La France mène cette lutte avec détermination, quelle que soit l'origine de ce fléau, et je me réjouis de la coopération engagée avec l'Inde dans ce domaine. Une coopération très active, à la fois très amicale, très efficace et confiante.

Notre convergence de vues est également très précieuse pour faire face, côte à côte, aux crises internationales. L'unité de la communauté internationale est toujours un gage de succès.

Ma conviction est que l'Inde a vocation à jouer un rôle international croissant. C'est évident. Un rôle à la mesure de la plus grande démocratie du monde. C'est pourquoi, j'ai souhaité inviter le Premier ministre Vajpayee à participer au dialogue élargi du G8, à Evian, en juin dernier et je dois dire que sa contribution a été à la fois très importante mais aussi écoutée et entendue. C'est pourquoi aussi, vous le savez, la France soutient de longue date la candidature de l'Inde à un siège de membre permanent au Conseil de sécurité. Cela va de soi.

De même, répondre aux défis du développement durable et poursuivre une croissance respectueuse de l'environnement exigent de tous les Etats une coopération accrue. Nous avons sur ce sujet avec l'Inde une bonne coopération.

La lutte contre les pandémies qui ravagent des continents entiers doit également nous mobiliser. Nous devons tout mettre en oeuvre pour apporter à ceux et celles qui souffrent l'aide dont ils ont cruellement besoin. C'est avec cette conviction que la France s'est engagée à tripler sa contribution au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme en apportant, chaque année, 150 millions d'euros pour les trois prochaines années.

Messieurs les co-présidents,

Mesdames et Messieurs,

Vous le savez, la France observe avec beaucoup d'intérêt les progrès politiques, économiques et sociaux de l'Asie, en même temps que sa place croissante dans les échanges mondiaux. Elle s'efforce de promouvoir un véritable esprit de dialogue entre l'Asie et l'Union européenne.

Ce dialogue est essentiel car nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres. Nous devons établir, avec ce nouveau siècle, de nouvelles règles de vie commune. Celles d'un monde rassemblé autour de valeurs universelles de démocratie et de droits de l'Homme, mais aussi les règles d'un monde respectueux de sa diversité.

L'amitié entre nos deux peuples, l'accroissement de nos efforts de coopération et notre grande proximité d'analyse participent de cette oeuvre de rapprochement entre l'Asie et l'Europe, comme ils sont aujourd'hui les fondements du partenariat stratégique entre l'Inde et la France.

Je forme le voeu que le Forum d'initiatives franco-indien continue d'apporter dans l'avenir, avec le même succès, toute sa contribution à cette démarche.

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