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Allocution de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, devant la communauté française établie au Mali.

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Bamako, Mali, le vendredi 24 octobre 2003

C'est pour moi un plaisir de saluer chacun et chacune d'entre vous, et, à travers vous, l'ensemble de la communauté française au Mali, une communauté forte de près de 6000 personnes, ce qui en fait l'une des plus importantes d'Afrique, une communauté dont nous sommes fiers.

Je voudrais également saluer vos élus au CSFE qui savent être de parfaits interprètes de vos aspirations et de vos projets, et qui sont pour le Gouvernement d'utiles conseillers.

Merci, également à notre Ambassadeur, M. Nicolas NORMAND, qui a participé activement à l'organisation de ce voyage avec tous nos amis maliens, organisation qui est toujours une épreuve pour un Ambassadeur et merci aussi à sa charmante épouse, qui nous accueille ce soir dans une atmosphère chaleureuse et amicale.

Cette visite au Mali, j'y tenais depuis longtemps, car nous sommes ici au coeur du Sahel, auprès d'un peuple digne et travailleur qu'une longue amitié lie aux Français, et puis qui est liée également à chacune et à chacun d'entre vous qui les côtoyez chaque jour.

Ici ce soir, comme ce matin à Tombouctou, ou demain à Mopti et en pays Dogon, c'est la profonde et sincère amitié entre le Mali et la France qui se trouve célébrée et renforcée. Nous en recueillons mille témoignages. Le plus important à mes yeux étant l'accueil qui nous a été réservé aujourd'hui. Un accueil tout à fait exceptionnel à Bamako et avant, à Tombouctou, auquel j'ai été infiniment sensible et auquel, j'en suis sûr, tous les Français seront très sensibles.

En effet, les personnalités, les chefs d'entreprises qui nous accompagnent, qui sont venus avec moi et moi-même, nous avons été vraiment très touchés par l'accueil chaleureux que nous avons reçu.

Les entretiens que j'ai eus avec le Président TOURE ont été particulièrement cordiaux, et particulièrement positifs. Nous avons abordé les grands sujets de l'heure concernant la région qui connaît, hélas un certain nombre de crises. Nous avons également envisagé les moyens de renforcer nos liens bilatéraux.

Aujourd'hui, ces relations, je crois qu'on peut le dire, sont meilleures que jamais. C'est essentiellement à vous, mes chers compatriotes, à vous qui êtes au coeur de la relation bilatérale, que la France doit cette qualité et cette intensité de nos liens.

Ce sont vos activités, vos contacts personnels vos échanges qui tissent, au jour le jour, la trame étroite qui unit nos deux pays ; c'est grâce à vous, à vos liens d'amitié, à vos liens familiaux, que cette relation revêt une dimension humaine particulière, qui fait son originalité et aussi son prix.

Ce faisant, vous contribuez à la fois au progrès de ce pays, un pays qui nous est cher et au rayonnement de la France.

Je sais que nos compatriotes du secteur privé font preuve d'un dynamisme exceptionnel, puisque le nombre des entreprises françaises présentes au Mali a doublé au cours des cinq dernières années.

Je salue cette vitalité, et je salue aussi votre détermination, car je sais bien ce qu'il faut de persévérance pour faire face à un environnement qui, en dépit d'améliorations significatives, reste encore peu favorable à l'esprit d'entreprise. J'ai évoqué d'ailleurs ces problèmes avec le Président TOURE, qui m'a dit être, et je sais que c'est vrai, très conscient de la nécessité de renforcer le climat qui permet la confiance des investisseurs.

Je tiens aussi à rendre hommage à toutes celles et à tous ceux qui, avec beaucoup de courage, beaucoup de dévouement, donnent un visage à la solidarité de la France, et un sens à sa présence.

A toutes et à tous, je tiens à adresser mes remerciements, des remerciements très sincères, et des encouragements, des encouragements très chaleureux.

Vous avez aujourd'hui la chance de vivre dans un Mali apaisé, dans un pays qui progresse dans tous les domaines et continuera de progresser. Je le sais, des difficultés même importantes subsistent, notamment pour certains de nos compatriotes double-nationaux qui vivent parfois dans des conditions matérielles difficiles.

Je suis attentif à ces difficultés. Le gouvernement cherche à y remédier et notre Ambassade, qui a pour mission d'être à votre service, fait, je le sais de son mieux pour trouver des solutions à ces problèmes quand elle peut le faire. Après ce voyage, notre réseau diplomatique se mobilisera plus encore et nous resterons, ma délégation et moi-même, à votre écoute, en particulier grâce à vos représentants élus.

Permettez-moi, mes chers compatriotes, de vous remercier une fois encore pour votre action et pour votre mobilisation.

Chacun d'entre vous est en quelque sorte une parcelle de la France en Afrique. C'est une responsabilité mais c'est aussi une fierté, car vous participez à une grande cause, et à l'accomplissement de la réussite qu'est aujourd'hui l'amitié franco-malienne.

Je vous remercie.

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