Déclaration du Président de la République à l'issue de l'inauguration du centre Henri TEZENAS DU MONTCEL, "L'envol pour les enfants européens".

Déclaration de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, à l'issue de l'inauguration du centre Henri TEZENAS DU MONTCEL, "L'envol pour les enfants européens".

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Echouboulains, Seine-et-Marne, le lundi 17 septembre 2001

Mon premier mot sera bien sûr pour saluer tous les enfants qui sont ici, qui sont revenus passer cette journée et à qui, avec tout mon coeur, je souhaite le meilleur, le meilleur que cet établissement les aide à trouver.

Naturellement, lorsqu'on a des problèmes de santé, lorsqu'il faut faire face à des difficultés, on a besoin de la technique, de la science, de la médecine. On a besoin de gens compétents. Mais aussi, on a besoin d'autre chose, surtout les enfants peut-être, les parents aussi d'ailleurs que je salue également. On a besoin d'amour. On a besoin d'espoir.

Et le grand mérite, je crois, de cet établissement et de ceux qui lui ressemblent -les cinq qui sont aux États-Unis, les cinq qui sont dans d'autres pays-, c'est d'apporter cet amour, cet espoir qui est essentiel pour le moral des enfants, pour ceux qui, tout à l'heure, dans la salle de dessin et de peinture faisaient une personne avec le V de la victoire, la victoire sur les difficultés, la victoire sur la maladie.

Je voudrais également dire combien nous sommes heureux de la présence de Paul NEWMAN qui a eu cette idée fantastique, il y a de cela treize ou quatorze ans, d'une extraordinaire générosité, mais aussi d'une grande finesse, d'une grande intelligence. Il a conçu ce concept, si j'ose dire, pour les enfants, lui qui était et qui est l'un des hommes les plus connus de la planète. Il a apporté sa compétence, sa notoriété, ses moyens pour une idée qui est sortie de son coeur et il a été suivi. Vous me permettrez de l'en remercier très profondément.

Je voudrais aussi avoir une pensée chaleureuse et affectueuse pour M. Henri TEZENAS du MONCEL qui a tant donné pour cette maison, et remercier son épouse, Christina, et tous les professionnels, mais aussi tous les bénévoles qui apportent, non seulement leurs compétences, mais aussi leur coeur. La générosité, c'est la première des qualités. C'est l'expression de l'amour. C'est apporter aux autres ce que l'on peut leur donner quand on a la chance de le pouvoir et qu'ils en ont besoin. Les bénévoles incarnent bien cette action du coeur et de l'intelligence. Je voudrais les remercier chaleureusement et saluer naturellement toutes celles et tous ceux qui s'occupent de ce centre.

Et puis, les événements que nous savons me conduisent à souligner le caractère symbolique, cordial au sens étymologique du terme, c'est-à-dire venant du coeur, que représente ici la présence de ce très grand Américain, Paul NEWMAN, et de ses amis français, à un moment où la solidarité entre nos deux pays doit s'exprimer avec autant de force que de coeur.

Je voudrais, là aussi, le remercier d'avoir fait ce geste malgré les circonstances qui auraient pu l'en empêcher et lui dire que cette solidarité entre nos deux peuples, entre nos deux pays, dans l'adversité, est aussi forte que ce que son coeur a apporté aux enfants qui sont ici.

Merci, Paul NEWMAN.





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