XXIe salon du livre : déclarations du Président de la République et du Chancelier de la République fédérale d'Allemagne.

Déclarations de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, et de M. Gerhard SCHROEDER, Chancelier de la République fédérale d'Allemagne à l'occasion de l'inauguration du XXIe salon du livre.

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Porte de Versailles, Paris, le jeudi 15 mars 2001

LE PRÉSIDENT - Je voudrais dire ma joie, celle des autorités françaises et la mienne en particulier, d'accueillir à cette occasion exceptionnelle le Chancelier, et ma joie de saluer tous les participants allemands à ce salon, et notamment les quelques soixante auteurs allemands contemporains, jeunes ou moins jeunes, qui sont venus illustrer par leur présence la qualité du lien culturel qui existe entre nos deux pays.

Ces liens culturels qui sont la trame même sur laquelle nous construisons ensemble l'Europe de demain. L'Europe a toujours été, d'abord, un ensemble de valeurs partagées. Des valeurs qui s'intègrent dans une culture qui, au-delà des diversités qui existent dans chacun de nos pays, a une profonde unité qui se traduit par des échanges constants et nécessaires. Aujourd'hui, c'est un moment privilégié de ces échanges entre la France et l'Allemagne.

Nous avons évoqué tous ces sujets, naturellement, avec le Chancelier, et comme nous sommes au Salon du Livre, et après avoir salué aussi et remercié tous les éditeurs présents, tous les organisateurs de ce salon, je voudrais leur passer un message fort, au nom des autorités françaises, qui est le très profond attachement de la France au principe du prix unique du livre, dont nous savons d'ailleurs qu'il inspire également la législation allemande. Je voudrais répéter notre détermination à faire en sorte que l'Union européenne conforte sans cesse ce principe qui, de notre point de vue, est un élément très important d'une politique culturelle de l'Europe.

Alors, merci au Chancelier et merci à tous les participants allemands qui sont ici.

LE CHANCELIER - Monsieur le Président, cher Ami, cher Jacques CHIRAC, je suis content de pouvoir être ici, aujourd'hui, parmi tous ces gens qui font des livres, tous ces gens qui sont intéressés par les livres. On se rend compte à leur contact que les livres sont effectivement plus qu'une marchandise. Ils sont le symbole de la culture d'un pays. La passion dont on fait montre vis-à-vis du livre, et la façon dont on apprécie les auteurs, les écrivains, sont vraiment le reflet de l'appréciation que l'on a de la culture.

Un livre, ce n'est pas une simple marchandise. C'est plus. Il ne doit donc pas être traité comme une marchandise. Comme l'a dit le Président, nous devons absolument défendre le prix unique du livre contre tous ceux qui ne mesurent pas la dimension culturelle que contient le fait de produire des livres, d'écrire des livres.

Alors, je suis heureux d'être ici, au Salon du Livre, comme je le disais, mais je suis heureux aussi d'être en France, à Paris. C'est toujours quelque chose de spécial. Lorsqu'on partage quelques moments avec Jacques CHIRAC et Mme TASCA, c'est encore plus plaisant. A tous ceux qui sont ici ce soir, à tous ceux qui se rendront au Salon du Livre, venez, venez voir les livres, venez voir les auteurs. Et je souhaite, évidemment, aux éditeurs de faire de bonnes affaires.

Merci.





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