Allocution du Président de la République à l'occasion de la réception de la communauté française à Vilnius, Lituanie.

Allocution de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, à l'occasion de la réception de la communauté française de Lituanie.

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Vilnius, Lituanie, le jeudi 26 juillet 2001

LE PRÉSIDENT - Mesdames, Messieurs, Mes chers amis,

Je suis heureux de saluer ici, grâce à Monsieur l'Ambassadeur et à Madame HARTH, un certain nombre de Français qui sont actifs dans ce beau pays et aussi un certain nombre de Lituaniens qui partagent avec nous des valeurs communes en termes de culture ou de langue et qui apportent leur soutien à la présence française dans leur pays. Je les en remercie de tout coeur.

Je voudrais saluer la présence, après avoir remercié l'Ambassadeur et son épouse, des ministres, notre ministre des Affaires européennes et notre ministre chargé des Entreprises, Monsieur MOSCOVICI, Monsieur PATRIAT, nos parlementaires, je ne les citerai pas tous, ils sont nombreux, notamment les présidents de groupe d'amitié entre la Lituanie et la France au Sénat et à l'Assemblée nationale.

Je suis heureux que ce voyage, où d'habitude il y a deux, trois parlementaires, ait eu beaucoup de succès. Ce qui montre bien que les parlementaires, en France, sont sensibles à ce que représente la Lituanie, mais aussi les deux pays voisins et amis, et qu'ils aient tenu à marquer par leur présence l'intérêt qu'ils portent à ce pays, à la Lituanie. Je voudrais rendre hommage à notre communauté, à celles et ceux qui ont décidé de travailler ici, provisoirement, à bien des titres, soit dans l'entreprise, soit dans nos services et notamment à l'Ambassade, dans l'ensemble de nos services éducatifs, nos compatriotes religieux au service d'un certain nombre de valeurs.

Je voudrais également saluer l'action de nos personnels culturels qui ont fait un beau travail et qui ont regretté que je ne puisse pas visiter le centre culturel comme ils l'auraient souhaité, mais je connais sa réputation. Et je les remercie d'avoir fait de cette maison Stendhal, ce qu'elle est aujourd'hui dans ce cadre superbe et bien digne de la France, dans cette belle capitale de Vilnius.

Je n'oublie pas les Françaises et les Français qui sont établis ici depuis longtemps et aussi le petit groupe de personnes qui n'ont pas pu obtenir, pour des raisons purement juridiques, la nationalité française, mais qui ont toujours porté haut l'idée qu'ils se font de la France et qui, notamment dans les périodes les plus difficiles de l'histoire, ont à quelques uns porté les valeurs de la France en Lituanie. Je tiens à les remercier. Ils sont Français de coeur et je tiens à les remercier tout particulièrement. Enfin, naturellement, je remercie de leur présence nos amis Lituaniens. C'est le premier voyage d'un Président de la République française depuis 1991, date à laquelle mon prédécesseur, Monsieur François MITTERRAND, était venu ici au lendemain de la reconnaissance diplomatique. Et j'ai tenu, en venant ici, à marquer l'importance que la France attachait à la Lituanie et aussi aux deux pays voisins et amis au moment où ces trois pays vont, parmi les premiers certainement, parce qu'ils ont fait des efforts nécessaires pour cela, entrer dans l'Union européenne, et par-là même assurer leur avenir et l'avenir de l'Europe tout entière, notamment dans le domaine de la paix, de la démocratie, de la stabilité, tout ce dont nous avons besoin pour maîtriser les difficultés de l'avenir et léguer à nos enfants une terre aussi prospère que possible, un avenir aussi bon que possible et surtout, je le répète, la paix et le respect des droits de l'Homme. Car c'est cela le sens de l'aventure européenne. Je me réjouis que les trois pays baltes, et notamment la Lituanie, aient pu faire les efforts indispensables pour être parmi les premiers dans l'adhésion. Et la France ne ménagera pas ses efforts, naturellement, pour soutenir ce qu'ont fait les trois pays baltes et pour les accueillir avec joie dans l'Union européenne, je l'espère, dès la fin de 2002, si les derniers problèmes peuvent être résolus, de façon à ce que, dès 2004, ces pays puissent élire leurs représentants au Parlement européen comme les Quinze d'aujourd'hui.

Nos relations politiques, et j'en terminerai par-là, sont tout à fait excellentes et nous ne pouvons que nous en réjouir. En revanche, il faut bien reconnaître que, pour des raisons historiques, nos relations économiques sont tout à fait insuffisantes et mériteraient d'être très largement développées. Ceci étant vrai au niveau des échanges commerciaux comme naturellement au niveau des investissements français. Je me suis longuement entretenu avec le Président ADAMKUS sur ce point, je vais voir tout de suite le Premier ministre et lui en parler aussi. Les ministres en ont également parlé avec leurs homologues. Il y a de part et d'autre un vrai effort à faire.

Je crois tout à fait que ces trois pays, et notamment la Lituanie, représentent un grand espoir de développement, de progrès, de marchés qui méritent une attention importante de la part des chefs d'entreprise français. Je vois ici le responsable du MEDEF, c'est-à-dire du patronat français, pour les pays baltes notamment et je suis sûr qu'il est lui aussi convaincu. Un certain nombre d'industriels et de chefs d'entreprise ont bien voulu m'accompagner, ce qui est un témoignage également d'intérêt et de confiance. Et je souhaite que nos entreprises, nos industriels fassent un effort. Ces pays le méritent. Et c'est sans aucun doute leur intérêt, l'intérêt de ces pays et notre intérêt, naturellement, car il y a beaucoup à faire ensemble, et dans de bonnes conditions, entre la France et la Lituanie et les pays baltes en général.

Voilà simplement ce que je voulais vous dire avant de vous saluer plus individuellement. Je voudrais vous remercier parce que vous êtes un peu, alors que, je le répète, nous sommes insuffisamment présents ici, le fer de lance de cette présence qui ira, j'en suis sûr, en se développant. Et à ce titre je voudrais vous dire toute mon estime, toute ma reconnaissance et toute mon amitié.





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