Allocution du Président de la République à l'occasion de la réception de la communauté française à Riga, Lettonie.

Allocution de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, à l'occasion de la réception de la communauté française de Lettonie.

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Riga, Lettonie, le vendredi 27 juillet 2001

LE PRÉSIDENT - Mes chers compatriotes, Je voudrais tout d'abord vous dire ma joie d'être ici, parmi vous, dans le Paris du nord, si j'en crois un certain nombre d'auteurs. Je voudrais exprimer ma reconnaissance à notre ambassadrice, Madame AVON, qui d'abord nous représente avec beaucoup de qualité, qui, ensuite, a très bien organisé mon voyage et qui, enfin, nous accueille chez elle ce soir chaleureusement. Je voudrais saluer la présence du ministre chargé des Affaires européennes, Monsieur MOSCOVICI, et du ministre chargé des Entreprises, Monsieur PATRIAT, et saluer les parlementaires, je ne les citerai pas car ils sont nombreux, députés et sénateurs qui ont une compétence particulière dans la relation entre notre pays et les pays baltiques. En tous les cas, je leur exprime toute ma reconnaissance pour la part importante qu'ils ont prise dans ce voyage, hier en Lituanie, aujourd'hui en Lettonie et demain en Estonie, en multipliant les contacts politiques, notamment avec leurs homologues et en participant ainsi au renforcement du lien entre nos pays.

Je voudrais également remercier les personnalités du monde des affaires qui ont bien voulu m'accompagner et qui, je l'espère, ne le regretteront pas, dont l'importance doit être soulignée. Je le fais devant le représentant du patronat français, ici présent, dans la mesure où, si les relations politiques entre ce pays, la Lettonie, mais c'est vrai pour les autres pays baltes, et la France, si nos relations politiques sont excellentes et ne peuvent pas être meilleures, en revanche, nos relations économiques ne sont pas ce qu'elles devraient être. Alors, je rends hommage à celles et ceux qui, ici, parmi nos compatriotes, en choisissant de venir à Riga ou en Lettonie, se sont engagés dans le renforcement de ces liens, qu'il s'agisse du domaine diplomatique, culturel, éducatif, économique, associatif, religieux. Mais nous avons surtout un très gros effort à faire pour rattraper le temps perdu. La France a trop longtemps ignoré les pays du nord et se rend compte aujourd'hui que ce fut une erreur. Et je suis persuadé qu'elle est déterminée, notamment dans le monde des affaires, qu'il s'agisse du commerce ou des investissements, à rattraper ce retard.

Je voudrais également saluer chaleureusement nos amis lettons qui sont ici présents et leur dire ma reconnaissance pour leur dévouement à la cause de la langue et de la culture françaises. Parmi eux, vous me permettrez de saluer notamment Mesdames LASE et ERSA qui ont été déportées, avec d'autres, en Sibérie parce qu'elles animaient le groupe français qui se réunissait pour étudier les valeurs et la littérature françaises. Je voudrais leur dire mes respectueux hommages et ma reconnaissance.

Et puis, je voudrais saluer tout particulièrement le commandant LEGZDINS ici présent qui, jeune nonagénaire, a été le commandant du sous-marin qui, après avoir fait ses études en France, après avoir été breveté à l'école des torpilles de la marine française, a commandé le sous-marin de la marine lettone dont nous avons pu, un certain nombre d'entre nous, admirer la superbe maquette. C'était un grand bâtiment puisqu'il avait une cinquantaine de mètres, je crois, de longueur. Nous avons pu en admirer la maquette au Parlement dans l'exposition qui avait été faite par le Président du Parlement sur les relations entre la Lettonie et la France. Le commandant LEGZDINS a été et est toujours un militant des relations entre la Lettonie et la France. Je veux lui exprimer ma reconnaissance. Je vais avoir l'occasion d'ailleurs de le faire en lui donnant la croix de chevalier de la Légion d'honneur pour les services qu'il a rendus à notre pays, dans ce pays letton.

Et puis, je terminerai en disant que ce voyage s'est très bien passé dans la mesure où nous avons eu des contacts tout à fait excellents avec la Présidente de la République lettone, avec le Premier ministre, avec les ministres, avec les parlementaires, puisque j'ai eu le privilège de m'exprimer devant le Parlement de Riga, et je dois dire qu'il n'y a pas de divergences de vues entre nous.

Nous avons parlé bien sûr de l'Union européenne et de la prochaine entrée, je l'espère, à la fin de l'année prochaine de la Lettonie dans l'Union européenne. Nous avons parlé du souhait très fortement exprimé par la Lettonie et d'ailleurs par les deux autres pays baltes d'être intégrés dans l'OTAN, c'est une autre démarche à laquelle, bien entendu, la France apportera un sentiment tout à fait ouvert et compréhensif. Nous avons évoqué les relations bilatérales en insistant sur le nécessaire rattrapage de nos relations économiques et financières.

Et je dois à la vérité dire que tout s'est passé dans un esprit extrêmement chaleureux, dénué de toute espèce de difficulté et, pour dire les choses comme elles sont, extrêmement agréable. J'ajoute que le fait que la Présidente VIKE-FREIBERGA parle le français comme vous et moi, et sans le moindre accent, est quelque chose qui, pour nous Français, est aussi assez émouvant.

Voilà, je voulais dire à chacune et chacun d'entre vous qui participez si activement, je dirai en fer de lance, de cette volonté exprimée par la France de renforcer ses liens avec les trois pays baltiques et notamment avec la Lettonie, je voudrais à chacune et à chacun d'entre vous dire ma reconnaissance, mon estime et mon amitié.




Je voudrais maintenant remettre au commandant LEGZDINS la croix de chevalier de la Légion d'honneur pour les services qu'il a rendus et parce qu'il est en quelque sorte le symbole de l'amitié, de la coopération entre la Lettonie et la France. Avec beaucoup de satisfaction, maintenant, je vais vous remettre cette Légion d'honneur.

Commandant LEGZDINS, au nom de la République française, je vous fais chevalier de la Légion d'honneur.





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