Allocution du Président de la République à l'occasion de la remise du trophée "La porte olympique de l'an 2000".

Allocution de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, à l'occasion de la remise du trophée "La porte olympique de l'an 2000".

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Paris, le mercredi 15 mars 2000

Madame la Ministre,

Monsieur le Président du Comité National Olympique,

Messieurs les membres du Comité International Olympique,

Madame et Messieurs les Présidents des Fédérations,

Mesdames et Messieurs les sportifs,

Vos paroles, cher Henri SERANDOUR, me sont allées droit au coeur. C’est avec beaucoup de plaisir que je reçois ce trophée remis par le Président SAMARANCH, par Guy DRUT et Jean-Claude KILLY. Je les en remercie chaleureusement.

Cette porte qui s’ouvre sur le nouveau millénaire, c’est effectivement pour nous un signe, le signe de la modernisation nécessaire dans laquelle s’engage le mouvement olympique et je lui souhaite un grand succès dans ces réformes.

Cette porte de l’an 2000 est aussi un hommage rendu à tous les athlètes et à tous les dirigeants qui s’efforcent, à tous les niveaux, avec talent, avec dévouement, avec passion, de porter toujours plus haut l’idéal de l’esprit sportif.

C’est pourquoi je pense, cher Président, qu’il n’y a pas de meilleur lieu pour ce trophée, remis à tous les chefs d’Etat par le Président SAMARANCH, que la Maison du Sport français. Ici à Paris, Paris ville candidate à l’organisation des Jeux de 2008, il sera ainsi accessible à tous. Vous en serez, très légitimement, Cher Henri SERANDOUR, le dépositaire.

Ce trophée évoque aussi un rendez-vous que nous attendons tous. L’ouverture des Jeux olympiques de Sydney. Ce sera le 15 septembre prochain.

Et je voudrais d’abord dire un mot aux champions présents ici.

Aujourd’hui, vous abordez la dernière ligne droite avant Sydney. Les mois à venir constituent une phase décisive, cruciale pour vous, une phase où tout est possible mais où rien n’est acquis.

Ce sera une période intense, exaltante. Plus les jours passeront, plus vous prendrez de risques, et plus vous serez soucieux de ne pas compromettre vos chances. Vous connaîtrez la fatigue, le doute, peut-être même la révolte. Mais je sais aussi que l’espoir et la détermination, dans vos coeurs comme dans vos esprits, l’emporteront toujours.

Pendant ces six longs mois de préparation, puis pendant ces quelques instants où vous donnerez tout de vous-mêmes, croyez-le bien, vous ne serez pas seuls : vous aurez, naturellement, auprès de vous, pour vous conseiller, pour vous encourager, les techniciens et les dirigeants sportifs. Vous aurez aussi avec vous, pour vous soutenir, tous les passionnés du sport et tous les Français qui n’ont pas oublié le fantastique succès que vous avez obtenu aux Jeux d’Atlanta et qui reste dans leur coeur : 37 médailles olympiques, 95 médailles paralympiques ; des résultats exceptionnels, des résultats propres à nourrir de grandes ambitions.

La saison dernière a confirmé tous les espoirs que nous pouvons mettre dans nos champions. Elle a été particulièrement belle pour le sport français, notamment dans les sports collectifs : les magnifiques parcours des équipes de basket, et de handball en particulier, en témoignent.

Tous ces podiums individuels et par équipes sont de bon augure pour les Jeux olympiques de Sydney. Ils constituent un puissant stimulant pour vous permettre de peaufiner l’apprentissage d’un geste ou de mettre au point une tactique nouvelle pour atteindre l’exploit.

Je voudrais aussi m’adresser à celles et à ceux qui seront à vos côtés, à Sydney.

Notre très belle équipe olympique, nous la devons aux Fédérations qui font désormais de ce grand événement un objectif prioritaire. Devant vous, Madame et Messieurs les Présidents, je tiens à saluer votre rôle, un rôle indispensable dans le développement de vos disciplines respectives et dans la longue formation des sportifs réunis aujourd’hui.

Aux entraîneurs et aux cadres techniques qui mettent toute leur passion et tout leur talent à préparer les athlètes, je tiens à exprimer mon estime pour leur remarquable travail et mes félicitations aussi. C’est grâce à vos compétences que les sportifs parviennent à donner le meilleur d’eux-mêmes. Grâce aux encouragements et à l’attention permanente que vous leur manifestez.

Nous le savons, les victoires, les moments de joie forte et pure que nous offrent nos athlètes, nous les devons à ce dévouement fidèle à une certaine idée du sport. Les médailles obtenues à Atlanta, celles espérées à Sydney, sont le résultat d’un patient travail accompli bien en amont. Il commence avec la découverte de jeunes talents jusqu’à l’entraînement au plus haut niveau qui permet d’acquérir la maîtrise et la perfection que vous incarnez.

Je salue cette démarche, car la richesse du sport français, ce sont ces associations sportives, ce sont ces éducateurs, bénévoles ou professionnels, que l’on nous envie tant à l’étranger. Découverte du sport, vocation à se tourner vers la compétition, et toujours, pour le jeune sportif comme pour le moins jeune, cette envie de progresser sous la conduite d’un éducateur qualifié. Pour l’athlète de haut niveau comme pour le débutant, c’est la recherche permanente du geste le plus beau, le plus efficace, en fait du geste parfait synonyme d’excellence.

L’apprentissage de ces valeurs fondamentales au sein des clubs est l’une des raisons pour lesquelles nous serons si nombreux à suivre avec tant d’intérêt et avec tant d’enthousiasme, des futurs exploits de nos athlètes à Sydney.

Aussi, chers amis et notamment, sportifs de très haut niveau, soyez en sûrs, pendant les six mois qui viennent, nous serons tous à vos côtés et nous vous soutiendrons de tout notre coeur. Nous, c’est la quasi-totalité des Français. Vous allez représenter la France. Vous allez défendre nos couleurs. Vous le ferez avec toute votre intelligence et toute votre énergie. Nous avons tous toute confiance en vous. Bonne chance et bon vent !





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