Interventions du Président de la République et du Premier ministre du Royaume-Uni.

Interventions de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, et de M. Tony BLAIR, Premier ministre du Royaume-Uni.

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Palais de l'Élysée, le mardi 24 mars 1998

M. BLAIR - I was delighted to come here and to see President CHIRAC and we obviously had a very broad ranging discussion over many issues concerning Europe and the wider world and it was as ever an excellent, a very full and very frank discussion, where we ranged constructively a whole range of issues that concern our two countries and I have to say how delighted I am at the strength of relations between Great Britain and France today and I know that with the President and with the government they will go on from strength to strength.

(J’ai été ravi de rencontrer le Président CHIRAC en ces lieux et de toute évidence, nous avons eu une très vaste discussion sur de nombreuses questions qui concernent l’Europe et le monde. Cela a été comme toujours une discussion excellente, très complète et très franche au cours de laquelle nous avons abordé constructivement un éventail très large de questions qui concernent nos deux pays et je dois dire combien je me réjouis de la force des relations entre la Grande-Bretagne et la France aujourd’hui et je sais que ces dernières continueront à se renforcer avec le Président et le gouvernement).

LE PRÉSIDENT - Je n’ajouterai rien, si ce n’est le plaisir que j’ai à recevoir Tony BLAIR et à constater, une fois de plus, que, chacun avec nos problèmes, nous avons une approche très commune des problèmes européens, des problèmes mondiaux et qu’il n’y a pas de divergence sérieuse entre nos deux gouvernements, ce dont je me réjouis.

QUESTION - Did you raise with the President, will you raise with the Prime Minister, the issue of World Cup tickets ?

(Avez-vous soulevé la question des billets pour la Coupe du Monde avec le Président, le ferez-vous avec le Premier ministre ?).

(rires)

LE PRÉSIDENT - Nous en parlions il y a cinq minutes.

M. BLAIR - We were just speaking about that now, but of course as the President quite rightly says, it is a question for FIFA rather than for the government, but obviously we are very concerned about the situation because people want to try and get tickets, but as I say this is a matter outside the control of the government.

(Nous venons juste de nous entretenir à ce sujet, mais bien entendu, comme le Président l’a affirmé à juste titre, cette question s’adresse à la FIFA plutôt qu’au gouvernement, mais évidemment nous sommes très concernés par cette situation car les gens veulent essayer d’obtenir des billets, mais comme je le dis, c’est une affaire qui est en dehors du contrôle exercé par le gouvernement).

LE PRÉSIDENT - Absolument, nous avons d’ailleurs dit que nous demanderions aux membres de nos gouvernements de ne pas aller à plus d’un match de façon à ne pas occuper de façon excessive des places pas assez nombreuses.

QUESTION - Est-ce que vous avez discuté de la présidence de la Banque centrale européenne ?

LE PRÉSIDENT - C’est un sujet qui viendra en son temps à l’ordre du jour de l’Union européenne.

QUESTION - President CHIRAC, what did you think about Mr. BLAIR’s explanation of the third way in politics ?

(M. le Président CHIRAC, qu’avez-vous pensé de l’explication donnée par M. Blair sur la troisième voie en politique ?).

LE PRÉSIDENT - Je ne veux pas porter un jugement définitif, mais si vous faites allusion au discours de M. BLAIR à l’Assemblée nationale, je voudrais dire que d’abord il était extrêmement brillant. J’ai été très impressionné par la qualité de ce discours, sa profondeur, ses analyses, ses propositions, et notamment, effectivement, les propositions sur la troisième voie. C’était également un discours très agréable à entendre, plein d’humour et de dynamisme, et je félicite chaleureusement le Premier ministre pour un discours exceptionnel.

M. BLAIR - Well, I told you that the President was a very good friend of mine, and I mean that.

(Bien, j'ai déclaré que le Président comptait parmi mes amis et je le répète).

QUESTION - Prime Minister, I wondered if there is any doubt remaining that you can, and Britain can, be a leader within Europe while staying outside the single currency ?

(M. le Premier ministre, je me demande s’il ne subsiste pas un doute que vous puissiez, de même que la Grande-Bretagne, être un leader au sein de l’Europe tout en restant en dehors de la monnaie unique ?).

M. BLAIR - On all these questions, we set our position very clearly on the single currency and I have nothing to add to that, but I think people are very much aware here in France of the far more positive attitude towards Europe of the new government and that can only help relations both between France and Britain and relations between all of us in Europe.

(Sur toutes ces questions, nous avons adopté une position très claire quant à la monnaie unique et je n’ai rien à ajouter à cela, mais je pense que les gens sont très conscients ici en France de l’attitude beaucoup plus positive du nouveau gouvernement à l’égard de l’Europe et du fait que cela ne peut que favoriser les relations à la fois entre la France et la Grande-Bretagne et celles entre nous tous au sein de l’Europe.).

Merci.





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