Discours prononcé par M. Jacques CHIRAC Président de la République lors de sa visite au salon europartenariat 97.

Discours prononcé par M. Jacques CHIRAC Président de la République à l'occasion de sa visite au salon europartenariat 97 (Clermont-Ferrand)

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Clermont-Ferrand (Puy de Dôme) jeudi 16 octobre 1997

Monsieur le Président de la Région Auvergne, et Président du Comité d'Organisation de cette belle manifestation, Madame la Commissaire, Mesdames et Messieurs,

C'est vrai, Monsieur le Président, je suis heureux d'inaugurer avec vous cette nouvelle édition de l'Europartenariat devenu, en 10 ans, l'un des plus grands rendez-vous du monde européen de l'entreprise.

Je me réjouis que, sur proposition de la France, la région Auvergne et sa belle capitale, Clermont-Ferrand, aient été choisies par la Commission européenne, par vous-même Madame, pour accueillir cette manifestation qui rassemble plus de 2000 petites et moyennes entreprises, du Massif central mais aussi d'autres régions de France, de l'Union européenne et au-delà, d'Europe centrale et orientale, du Bassin méditerranéen, d'Asie et d'Amérique latine. Ce sont plus de quatre-vingt pays qui sont représentés, ici, aujourd'hui.

Pour chacun, l'Europartenariat est l'occasion privilégiée de se rencontrer, de présenter ses savoir-faire, ses atouts, de découvrir de nouveaux marchés, de nouvelles opportunités, de nouer de nouvelles associations techniques ou financières, d'élaborer en commun de nouvelles stratégies commerciales.

Et pour notre pays et notre économie, c'est une chance formidable.


Aujourd'hui, nos petites et moyennes entreprises, - les grandes aussi qui souvent constituent un ensemble de petites et moyennes entreprises - constituent l'immense majorité des deux millions et demi d'entreprises françaises. Elles créent plus de 80 % de la richesse nationale et assurent 80 % de nos emplois. Elles réalisent la moitié des investissements productifs dans notre pays. C'est d'abord sur elles que repose le dynamisme de notre économie. C'est d'abord sur elles que reposent la reprise de l'investissement et donc le retour à la croissance. C'est d'abord sur elles que reposent nos espoirs pour l'emploi.

Portées par le goût de l'initiative individuelle et du risque, elles sont naturellement des foyers d'innovation. Elles ont le dynamisme, les facultés d'adaptation et, de par leur structure, la souplesse qui leur permettent d'épouser voire d'anticiper les évolutions de la demande et des marchés, et de répondre aux nouveaux besoins.

Oui, nos PME sont notre richesse et notre premier atout dans la grande compétition qui s'est engagée dans le monde, pour peu, naturellement, que nous sachions les encourager et les soutenir.


Les soutenir, c'est leur offrir un environnement favorable. C'est changer le regard très négatif que nos chefs d'entreprise continuent de porter sur l'administration en simplifiant les innombrables textes, procédures, contraintes et obligations de toute sorte qui enserrent la vie de l'entreprise.

Trop de temps, trop de compétences, d'énergie continuent de se perdre dans l'inextricable maquis des règlements. Déjà, des progrès ont été réalisés, c'est vrai. La simplification des formalités administratives a été engagée, mais l'essentiel reste à faire et elle doit être poursuivie.

Soutenir les PME, c'est continuer d'adapter notre système fiscal à leur situation particulière. C'est, par exemple, réformer l'assiette de la taxe professionnelle, ce qui est difficile mais nécessaire, pour que celle-ci ne soit plus un frein à l'investissement et au développement de l'activité.

C'est lever l'hypothèque de la transmission. De nombreuses PME sont actuellement dirigées par celui ou celle qui les a créées. Ce merveilleux outil, une entreprise qui marche, nous ne devons pas le pénaliser. Notre fiscalité doit prendre en compte les particularités de l'entreprise. Là aussi beaucoup reste à faire pour que la nécessaire relève des générations n'entraîne pas de nouvelles difficultés avec les désastreuses conséquences sur l'emploi.

Soutenir les PME, c'est améliorer notre système de financement, le rendre moins frileux, plus audacieux, plus accessible. Nous avons, pour cela, créé en France la Banque de développement des PME, mais là encore, il y a beaucoup à faire pour changer les états d'esprit.

Soutenir les PME, dans le monde d'aujourd'hui où la concurrence est terrible, c'est sans cesse veiller à leur compétitivité. C'est leur donner les armes de leur développement et les encourager à explorer de nouveaux marchés. C'est aussi veiller à ce que l'aspiration naturelle à travailler moins soit compatible avec la bonne santé de l'entreprise. La solution est dans l'aménagement du temps de travail qui, dans le monde d'aujourd'hui, ne peut pas être imposé mais doit être négocié au cas par cas au sein des entreprises. Ceci suppose un dialogue efficace et confiant entre les partenaires sociaux. La bonne voie est celle qui permet aux entreprises de développer l'emploi essentiel, c'est-à-dire l'emploi productif.


La France est aujourd'hui le quatrième exportateur mondial, le deuxième, peut-être le premier exportateur du monde par tête d'habitant. Notre excédent commercial est en constante augmentation. Un emploi sur quatre dépend chez nous du commerce extérieur.

Si nos PME y prennent une part croissante, avec 30 à 40 %, selon les statistiques, de nos échanges, leur effort demeure trop inégal selon les secteurs et trop concentré sur un petit nombre d'entreprises. Seules quelques milliers de PME ont déjà fait le choix d'exporter. C'est beaucoup trop peu, notamment, si l'on compare à nos homologues européens et, en particulier, à nos amis allemands.

Je sais que la conquête de marchés extérieurs est une entreprise difficile. Et nos PME ne se sentent pas toujours assez fortes, assez solides, ni peut-être assez épaulées pour tenter l'aventure.

Voilà pourquoi les pouvoirs publics français doivent sans cesse, partout dans le monde, promouvoir notre industrie, notre agriculture, nos services, nos savoir-faire, nos capacités à innover, et donc nos PME. Je m'y suis toujours employé lors de mes déplacements avec détermination et je continuerai de le faire.

C'est aussi la mission des pouvoirs publics que d'accompagner leurs premiers pas à l'étranger. Je voudrais saluer le travail accompli par tous les agents de la Direction des relations économiques extérieures en France et à l'étranger. Nous avons modernisé le conseil aux PME. Nous avons engagé la réforme des organismes d'appui au commerce extérieur, il y a des premiers résultats encourageants, là encore, naturellement, il reste à faire.

Certaines initiatives, particulièrement efficaces, méritent aussi d'être développées et étendues. C'est le cas, par exemple, de l'association " Partenariat France " qui regroupe de grandes entreprises soucieuses de mettre leur expérience au service des PME tentées par l'exportation. Et j'ai pu voir à l'extérieur de notre pays que cela marchait souvent très bien et méritait en tout cas d'être encouragé.

Enfin, pour se faire connaître, pour nouer de nouveaux contacts, pour ouvrir à son entreprise de nouvelles perspectives, pour mesurer toutes les potentialités d'un marché, il y a bien sûr les grandes manifestations internationales. Cette année, " França 2000 " a fait connaître au Brésil et, dans l'ensemble du MERCOSUR, et plus généralement de l'Amérique latine, nos industries de pointe. Ce fut un grand succès. L'exposition " France 97 " a rassemblé à Shanghaï plus de 300 entreprises françaises dont de nombreuses PME. J'ai pu le voir sur place et j'ai entendu par la suite la satisfaction des PME françaises qui avaient tenté l'aventure. L'an prochain, c'est Moscou qui accueillera un grand salon des industries françaises.


L'Europartenariat s'inscrit dans cette vision. Fenêtre ouverte sur l'Europe et sur le monde, il est une superbe vitrine de nos régions et de nos terroirs.

Et pour les entreprises, notamment les PME, implantées au centre de la France, cet Europartenariat France-Massif central est l'occasion privilégiée de nouer de nouvelles relations commerciales et d'élargir ainsi le champ de leurs activités.

Le Massif central, vous l'avez dit, Monsieur le Président, souvent et c'est vrai, jouit d'une image de qualité. C'est un atout exceptionnel dans la grande compétition économique internationale que cette image.

Qualité dans l'agriculture, avec un élevage, une industrie laitière et fromagère, des produits traditionnels qui sont connus dans le monde entier. Cette carte maîtresse, le Massif central doit la jouer en répondant aux nouvelles exigences du marché : garantie d'origine, développement de produits biologiques, respect de l'environnement.

Qualité de l'accueil touristique. Depuis longtemps, le Massif central est connu pour ses paysages, la richesse de son patrimoine historique et culturel, sa nature préservée mieux qu'ailleurs, son thermalisme et, depuis trois décennies, par la diversité des formules collectives ou individuelles d'hébergement touristique en milieu rural.

Qualité dans l'industrie, dans cette région où sont nés des groupes industriels familiaux et prestigieux qui sont aujourd'hui parmi les fleurons de l'industrie française. Dans cette région que les plus grands noms de notre industrie ont choisi souvent pour leur expansion. Au coeur de ce Massif central où vit déjà un réseau de PME performantes et diversifiées.


Oui, nos régions jouissent de formidables atouts qu'elles doivent pouvoir pleinement exploiter. Et bien sûr l'État doit se tenir à leurs côtés.

Il y a vingt ans, à votre initiative, Monsieur le Président, le premier Plan, vous l'avez rappelé tout à l'heure, Massif central était lancé, avec pour ambition de désenclaver nos régions entre autres, mais c'était là l'essentiel à l'époque. Aujourd'hui, grâce à l'application tenace de ce Plan, avec les autoroutes A 20 et A 75, le Massif central est irrigué de grandes voies modernes de communication qui l'ouvrent sur l'extérieur et qui lui permettent de mieux participer aux grands mouvements d'échange.

Mais, là encore, ce n'est pas suffisant, il faut poursuivre et aller plus loin. À Tulle, au début de cette année, vous l'avez rappelé, j'ai chargé le Gouvernement et la DATAR d'élaborer un second Plan Massif central, qui soit volontaire, ambitieux dans ses objectifs et dans ses moyens, et qui associe étroitement l'État et les élus de nos régions.

Les travaux qui se sont poursuivis devraient déboucher sur des décisions gouvernementales au Comité interministériel pour l'Aménagement du territoire prévu en Novembre prochain.

Modernité et qualité devront être les ressorts essentiels de cette nouvelle initiative.

Aujourd'hui, les techniques de l'information ouvrent de nouvelles perspectives aux entreprises. Nous devons les développer dans nos régions et faire porter notre effort sur la formation à ces techniques et sur leur diffusion tant au sein des entreprises que des services publics.

Cet effort est vital pour les particuliers en zone rurale, où les distances rendent plus difficile l'organisation des services. Il est vital pour nos activités, notamment nos activités de haute technologie à fort potentiel de croissance, et pour faire du Massif central un véritable pôle de dimension européenne.

Je souhaite que, dans ce domaine, l'espace central français soit un laboratoire. L'éducation et la formation, la culture, la santé, les services publics et privés sont autant de secteurs où les nouvelles techniques de la communication peuvent faciliter la vie de l'usager. Télé-médecine et mise en réseau des centres hospitaliers, télé-enseignement dans les établissements scolaires, interconnexion des sites universitaires et des bibliothèques, vidéotransmission d'événements culturels ou sportifs, équipement en téléphone mobile et en ligne à haut débit appartiendront demain à notre environnement familier. Le Massif central doit être le terrain d'expérimentation à grande échelle de ces progrès qui doivent se conjuguer avec le maintien du réseau des services publics qui constituent l'armature de ces territoires notamment ruraux.

L'aide aux petites et moyennes entreprises devra également constituer l'un des axes prioritaires du second Plan Massif central. Un fonds de développement pourrait ainsi favoriser le financement des PME de nos régions et donc favoriser l'emploi.

Mais je sais que rien ne sera possible si nous ne poursuivons pas notre effort d'équipements et d'infrastructures. Je pense au désenclavement aérien. Je pense à l'introduction de train pendulaire sur les grands axes ferroviaires que sont les lignes Paris-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont, ainsi que sur les lignes prioritaires d'aménagement du territoire comme Bordeaux-Lyon et Nantes-Lyon.

Mais surtout, et c'est là évidemment pour nous l'essentiel, le réseau autoroutier doit être complété par la liaison transversale, dont le Président GISCARD D'ESTAING parlait tout à l'heure, Bordeaux Clermont-Ferrand, l'A 89, qui figure depuis 1987 dans le schéma autoroutier. Depuis 1987, tous les gouvernements sans exception, notamment en 1988 et en 1992, ont réaffirmé cette priorité, cette volonté de l'État, partagée par tous les élus unanimes du Massif central.

C'est dans cet esprit que le gouvernement précédent, sur mes instructions, a fait lancer les travaux à chacune des extrémités de la section bénéficiant de la déclaration d'utilité publique.

Reste la dernière section, la desserte de Clermont-Ferrand, qui devrait assurer la continuité à laquelle nous sommes attachés et qui est naturellement dans la logique des choses. Vous avez raison de le dire, Monsieur le Président, personne ne comprendrait que ce projet, vital pour la région, puisse être remis en cause ou puisse être retardé.

Le centre de la France est un espace dynamique. Il a les savoir-faire, les hommes, les produits de la croissance. L'année dernière, 5000 entreprises nouvelles s'y sont créées. C'est une preuve de la confiance des femmes et des hommes de cette terre, malgré les difficultés pour leur avenir. L'État, les élus, partagent cette ardeur.

J'ai confiance. Votre participation -je m'adresse là à tous les responsables de petites et moyennes entreprises, notamment du Massif central- à Europartenariat témoigne de votre vitalité. Elle témoigne de votre esprit de conquête. Elle témoigne de votre volonté d'être présents dans le monde et d'abord, Madame la Commissaire, en Europe.


L'Europe, qui vous ouvre les bras.

Nous, Français, avons de l'Europe une vision contrastée. Favorable à la construction européenne, notre opinion publique, comme d'ailleurs celles de nos grands voisins, voit dans l'Union une entité un peu abstraite, éloignée des préoccupations concrètes de chacun. Et pourtant, l'Europe s'impose chaque jour davantage comme une réalité et comme une nécessité.


Demain, l'Union économique et monétaire. L'euro est un grand projet, désormais à portée de main. En mai prochain, les chefs d'État et de Gouvernement diront quels pays participeront à la monnaie unique dès le 1er janvier 1999. La France en sera.

Bien sûr, cette échéance nous impose des contraintes. Mais l'enjeu, je vous le dis, en vaut, vraiment la peine.

L'euro, cela signifie la fin des dévaluations compétitives et chacun sait notamment dans notre région, le mal qu'elles nous ont fait. Cela signifie une monnaie stable et solide. Cela signifie une capacité de compétition accrue face au dollar. C'est un atout pour l'investissement, pour la croissance et pour l'emploi.

La monnaie unique, cela signifie, dans quelques années, une Europe exerçant une puissance monétaire à la mesure de sa puissance économique qui est la première du monde. Quand on sait quel avantage a constitué le statut international du dollar pour l'économie américaine depuis 25 ans, on imagine ce que nous apportera, dans un monde multipolaire, qui est en train de s'organiser sous nos yeux, l'euro face au dollar.

Les responsables politiques, économiques et sociaux de notre pays doivent le dire, le répéter, l'expliquer : nous, citoyens européens, entrepreneurs, salariés, serons les premiers bénéficiaires de l'euro. Nos paysans l'ont bien compris, eux qui, depuis longtemps, font l'expérience de l'Europe. *

Et, bientôt, l'Europe sociale. Aujourd'hui, l'emploi est le principal problème dans l'Union européenne où près de vingt millions d'hommes et de femmes sont confrontés au chômage. En mars 1996, j'ai présenté à nos partenaires de l'Union et aussi aux membres du G7, un mémorandum pour un modèle social européen. J'ai proposé en particulier que l'emploi devienne le critère déterminant de toutes les initiatives, de toutes les interventions et de toutes les dépenses européennes.

Accueillie avec un certain scepticisme, les choses ont changé, les esprits ont évolué, notre action a porté ses fruits. En juin dernier, à Amsterdam, il a été décidé, sur proposition de la France, de convoquer un sommet extraordinaire sur l'emploi, c'était un peu un défi, car c'est difficile.

Ce Conseil européen se tiendra à Luxembourg, les 20 et 21 novembre prochains. Il devra prendre des mesures concrètes. Par exemple, adopter des lignes directrices pour les politiques de l'emploi, comme vient de le proposer, Madame la Commissaire, la Commission, la France l'approuve. Par exemple aussi, encourager financièrement la création d'emplois et les investissements, notamment ceux des petites et moyennes entreprises, par une intervention accrue de la Banque européenne d'investissement. Ou bien encore, nourrir notre information des expériences menées avec succès dans les différents États membres.

Plus généralement, l'Europe doit affirmer et défendre son modèle social. C'est sa richesse, c'est sa culture, c'est son atout pour tirer le meilleur parti de la mondialisation des technologies et des échanges. Il repose sur une protection sociale garantie, sur le dialogue social comme moteur de l'évolution de l'économie et sur le rôle de l'État pour préserver la cohésion nationale.


Et, bientôt, l'Europe élargie. L'enjeu est considérable puisqu'il s'agit de rassembler enfin la famille européenne au lendemain d'un demi-siècle de séparation et de confrontation. C'est notre devoir d'accueillir parmi nous des peuples frères, qui ont lutté pour recouvrer la liberté et la démocratie. Mais c'est aussi notre intérêt de bâtir un grand marché de quatre cent cinquante millions d'âmes, où s'harmoniseront progressivement les niveaux de développement, les conditions de concurrence et les normes sociales. Un grand marché qui s'ouvre à nous et où s'expriment tant de besoins auxquels les PME, doivent et peuvent répondre.

C'est enfin la chance d'enraciner davantage et autant qu'on puisse le dire en histoire pour toujours, la paix sur notre continent.

Mais cet élargissement ne doit pas se faire au prix d'une dilution de l'identité européenne. Aller dans cette voie serait contraire à la conception française de l'Europe, mais aussi à l'intérêt des pays candidats à l'adhésion. C'est pourquoi la France exige, avec d'autres, que l'élargissement soit précédé d'une véritable réforme institutionnelle. C'est pourquoi notre pays se battra pour préserver les principes et les moyens de la politique agricole commune. C'est pourquoi nous demandons que l'élargissement s'effectue dans des conditions financières qui soient compatibles avec notre capacité contributive et avec les efforts qui sont demandés aux Français.


Déjà, l'Europe est un acteur essentiel des relations économiques internationales.

L'Union européenne a entrepris son rapprochement avec les autres grands ensembles économiques qui s'organisent et émergent puissamment dans le monde. À l'initiative de Singapour et avec le soutien de la France, le Sommet de Bangkok a réuni l'an dernier les chefs d'État et de Gouvernement d'Europe et d'Asie, c'était la première fois. Il a jeté les bases d'une étroite coopération économique, commerciale et industrielle entre nos deux régions. Le même processus s'est engagé, au lendemain de la Conférence de Barcelone, entre l'Union et les pays méditerranéens, là encore la France a été à l'origine de l'initiative. Enfin, j'ai proposé que se tienne le premier Sommet de l'Histoire entre chefs d'État et de Gouvernement d'Europe et d'Amérique latine, avec la volonté de nouer un partenariat ambitieux entre nos deux grands ensembles. Il ne faut pas oublier que l'Europe est pour l'Amérique latine, le premier client , le premier fournisseur, que l'Europe est le premier investisseur et aussi le premier donneur d'aide au développement, et que la relation culturellement naturelle entre l'Amérique et l'Europe compense largement la relation géographique également naturelle entre le Nord et le Sud des Amériques.

Ce mouvement de rapprochement et d'ouverture porte déjà ses fruits. En témoigne la présence aujourd'hui d'invités que je salue tout particulièrement, venus de pays méditerranéens, d'Amérique latine et d'Asie. Et vous, chefs d'entreprise, dirigeants de PME, allez bénéficier du développement de ces échanges.



Voilà, Monsieur le Président, Madame la Commissaire, Mesdames et Messieurs, ce que je souhaitais vous dire aujourd'hui. À vous, chefs d'entreprise du Massif central qui avez décidé de vous lancer à la conquête de nouveaux marchés, d'aller chercher la croissance là où elle se trouve, et à travers vous à tous les dirigeants de PME.

Le choix que vous avez fait, celui d'exporter, est un choix d'avenir. Mon message est un message d'énergie, de combativité, de confiance. Confiance en vous, en votre entreprise, en vos savoir-faire et dans les femmes et les hommes qui les portent. Confiance en la France qui vous soutient et doit vous soutenir davantage. Et confiance en l'Europe qui, chaque jour, vous offre de nouvelles chances de vous développer, de créer des richesses, de créer des emplois.

Je vous remercie.





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