Allocution du Président de la République lors de la visite aux Armées-Gendarmerie dans l'Isère.

Allocution de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, lors de la visite aux Armées-Gendarmerie à Saint-Nizier-du-Moucherotte.

Imprimer

Saint-Nizier-du-Moucherotte, Isère, le mardi 4 novembre 1997

Messieurs,

Puisque je ne vois pas de dames parmi les gendarmes. Ah ! Il y en a ? Elles ne sont pas nombreuses... Je crois bien que j'avais raison. Bon. Nous en avons vu, tout à l'heure, et j'ai eu l'occasion de leur dire toute mon estime.

Je voudrais vous exprimer tous mes remerciements pour votre accueil, toute mon estime pour le travail admirable que fait la Gendarmerie Nationale et le respect que nous avons tous pour ce travail accompli, et toute ma reconnaissance pour tous les services que vous rendez, souvent au péril de votre vie, à l'ensemble de nos compatriotes et souvent à beaucoup d'étrangers. Nous en avons vu le témoignage aujourd'hui.

Je salue particulièrement naturellement toutes celles et tous ceux qui sont ici, et notamment le Directeur Général de la Gendarmerie, et bien évidemment, le Ministre de la Défense.

La Gendarmerie, tout à l'heure, quelqu'un nous disait -je crois que c'était le Capitaine qui présentait l'escadron de la gendarmerie mobile, ou quelqu'un d'autre- que tout récemment le Secrétaire Général de l'OTAN, l'ancien Ministre des Affaires Etrangères espagnol, avait indiqué dans une réunion officielle à laquelle assistait peut-être le Ministre ? Oui. A laquelle assistait le Ministre de la Défense avait dit : " il faudrait, dans le cadre de l'organisation du Traité de l'Atlantique Nord, de l'OTAN, que l'on ait une force capable d'intervenir en toute circonstance et, a-t-il ajouté, du genre de la Gendarmerie française ". Bel hommage et hommage mérité.

Qu'il s'agisse de notre gendarmerie départementale, irremplaçable partout sur le territoire et, notamment, dans toutes nos provinces, nos communes rurales où se sont, certainement parmi tous les fonctionnaires civils et militaires, les plus respectés, je dirai, les plus aimés.

Qu'il s'agisse naturellement de notre gendarmerie mobile, présente partout en France métropolitaine ou d'Outremer, présente également sur un certain nombre de théâtres d'opérations extérieurs. Je voudrais, à cette occasion, rendre hommage à la discipline et au courage des quelque trente gendarmes qui ont assumé, aux moments les plus difficiles, la sécurité de notre Ambassade au Congo, à Brazzaville. Mais, je pourrais citer naturellement beaucoup d'autres exemples.

Qu'il s'agisse, enfin, de cet extraordinaire travail de spécialistes, hautement formés, hautement compétents, dont on nous a donné, aujourd'hui, un témoignage. J'imagine qu'il existe dans les pays étrangers beaucoup de techniciens spécialement formés et capables de remplir des missions analogues. Je ne pense pas qu'il existe un autre corps à l'étranger, en tous les cas, je ne l'ai jamais rencontré, qui, ensemble, de manière cohérente, est capable de fournir une telle palette de services comme ne le fait la Gendarmerie Nationale.

Qu'il s'agisse des manifestations les plus spectaculaires voire les plus dramatiques, comme celles que nous avons observées à partir de l'hélicoptère et du sauvetage en montagne, ou qu'il s'agisse de tout ce que nous avons vu tout à l'heure, on voit bien que nous avons des hommes et des femmes qui ont une très haute idée du sens du devoir et qui sont capables d'un dévouement total et qui ont une formation exceptionnelle.

Il y a lieu d'être fier de notre Gendarmerie et parmi toutes les missions essentielles pour la solidarité de notre pays, pour la sauvegarde des intérêts de nos concitoyens, je citerai, parce que c'est un sujet, auquel je suis particulièrement sensible, entre autres, les performances très remarquables réalisées par la Gendarmerie en matière de lutte contre la drogue, et en matière d'information dans les écoles. Tout à l'heure, le Sous-Officier qui nous a présenté son atelier, a indiqué qu'il avait déjà sensibilisé quelque cinq ou six mille enfants dans les écoles à l'égard de ce drame que représente la drogue. Nous avons vu, tout à l'heure, l'efficacité du chien qui cherchait la drogue.

Sur ce point particulier, vu les ravages croissants que la drogue fait dans nos pays, je voudrais remercier particulièrement la Gendarmerie. Je pourrais aussi la remercier pour toutes les autres missions naturellement, et je le fais, qu'elle assume.

Alors, Monsieur le Directeur Général, voilà pourquoi je suis très sensible au cadeau que vous avez bien voulu me faire, et à ce casque du début du 19ème siècle que je garderai en souvenir dans le musée du septennat avec tous les éléments de reconnaissance nécessaires.

Je voudrais remercier le Général, commandant la région, qui a montré ce qu'il avait peut-être de meilleur dans sa région, je l'imagine, enfin, en tous les cas, quelque chose de tout à fait remarquable et je voudrais remercier toutes celles et tous ceux qui nous ont démontré aujourd'hui que nous avions bien des raisons d'être fiers de notre pays et qu'au coeur de cette fierté nous pouvions mettre la Gendarmerie Nationale.

Je vous remercie.





.
dépêches AFPD3 rss bottomD4 | Dernière version de cette page : 2005-01-24 | Ecrire au webmestre | Informations légales et éditoriales | Accessibilité